Wednesday 9 September 2009

Monographie

L’agitation vaine de ces quelques heures
ploient les fleurs d’herbe assoupies
sur les quatre-vingt vents polymathiques

des hommes et des femmes de papier

que nous sommes au bord du drame
langagier des voies mortes ou éteintes
L’homme est foncièrement hors de propos
En fin de compte rien n’est acquis

Ce que la mer ne reconnaît pas
elle l’abandonne au sable du rivage

laissé à notre médiocre disposition
faméliques charognards oublieux de la raison
par les dimensions enconstellées comme autant
de myrmidons

L’homme
n’a de destin hors l’ombre
hors la poussière lierreuse des ans

Nous avons bien peur que cela soit nos limites

Ultimes pantomimes silhouettées dans la brume
les paupières ruisselant de crachin
ou bien est-ce de chagrin universel
ou la joie d’être – néanmoins transients –

argile primordiale aux pieds d’airain scellés au sol

Aux pleurs d’une mère perdue
Aux vêpres d’une enfance sacrifiée
En l’autel de l’atavisme

hagiographie des Terribles

Rien de plus ou de moins qu’une somme
infinitésimale d’atomes X Y Z et T

qu’une chair frissonnant sous la rosée estivale
sous le feu réchauffant une engelure
une gorge déployée par le rire idiot
par l’oreille sourde aux appels de fausset

L’homme est né hypocrite et meurt solitaire

L’amour ne se peut plus au fur du
ressentiment de l’injustice

gnomon des idées massacrées par le fait
baromètre social de l’instabilité du temps

Il n’y a pas de construit plus social qu’un point à la ligne

se substitue à la peur de n’être plus
dans le sens de la marche d’une ellipse
tronquée d’une boucle lacée autour d’un hiatus

méconnaissable en regard glacé d’une pupille
noire béante dans laquelle tout
devient un néant de plus
dérivant en un espace creux
fluide et clapotant telle une rivière en furie

L’homme s’embarque sur la crue
pour y sauver non des rameaux
des hommes monstres d’indigence

pourris de hargne, d’envie, de fatuité
indignes de malchance

plèbes charnues défilant en moëbius

restes étiolés de voyageurs traînant la semelle
sur le tranchant des pierres jonchant
les sillons symboles de l’utilité
à mauvais escient édictée par la main lippue

par la bouche avide de puissance cornucopéique

Le ciel, lui, défile ses nuages sans consigne
La pluie décerne ses couronnes d’argent
Le pied-de-vent étire en silence son arc-en-ciel

Le sang coule sur les plaines et rouille les ramures
Les minutes s’égrènent eu égard à la photosynthèse
Les agonies râlent dans les poitrines ouvertes

Bientôt la mousson fertilisera les plaies
temps bénis de placidité

pourtant l’ennui maîtrise tout en ses tentacules.

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