Wednesday 29 September 2010

Chine Insolite

En grattant un peu, vous trouverez une véritable mine d'infos sur le dernier lien que je vous ai proposé. Pour le plaisir je vous redonne l'adresse du site.

A bientôt.

Un p'tit débat, ça manquait.

Coucou les amis.

Voilà, je sais que vous vous embêtez (je sais bien que non, mais faisons comme si), donc je vous balance un petit lien culinairement particulier. Lisez aussi les quelques commentaires intéressants, laissez les autres, et dîtes-moi ce que vous pensez de la cuisine la plus réputée du monde.

Bon app' (ou pas).

Scribd - one year later.

Après une longue année de labeur et de grognements passée sous le joug du travail, j'ai laborieusement amassé un total de 7 241 lectures sur le site Scribd, pour 27 textes publiés.

Le texte le plus lu est Le Minotaure (738 lectures), puis Chroniques d'un égoïste ordinaire (521) et pour finir The Work (403).

Merci à tous !


After a long year of toil and much groaning under the yoke of work, I have painstakingly totalled 7,241 reads for 27 texts.

Most often read text is Le Minotaure (738 reads), then Chroniques d'un égoïste ordinaire (521) and to finish The Work (403).

Thank you everyone!

Tuesday 28 September 2010

Chronology of the oldest sites, ruins, structures in the world (to be continued)

Here's a list I made myself, unable as I was to find one on the web.

Feel free to leave your comments and/or to point out any errors, any omissions I have made.

There's a whole bunch of sites I haven't had time yet to file in this grid...will do asap.


Vredefort Dome 120 km SW of Johannesburg 2,021,000 BC astrobleme
Chichibu Tokyo, Japan 500,000 BC Ten post holes
Terra Amata Nice, France 400,000 BC Human habitation
Brewarrina New South Wales, Australia 38,000 BC Fish traps
Yonaguni Ryukyu, Japan 10,000 BC Pyramidal structure
Damascus Syria 10,000 BC Oldest city
Djade al-Mughara Aleppo, Syria 9,000 BC Wall painting
Byblos Lebanon 7,000 BC Oldest city
Mesolithic house Isle of Man 7,000 BC Hunter-gatherer's house
Jericho West Bank 6,800 BC Fortifications
Cairn de Barnenez Plouezoch, France 4,850 BC Cairn
Ggantija Gozo, Malta 3,600 BC South temple
Céide Fields Co. Mayo, Ireland 3,500 BC Oldest field system
Carrowkeel Lough Arrow, Co. Sligo, Ireland 3,400 BC Cemetery
Hal Saflieni Hal Saflieni, Malta 3,300 BC Hypogeum
Dowth / Knowth / Newgrange Bru Na Boinne, Ireland 3,100 – 3,000 BC Passage tomb
Stonehenge Amesbury, England 3,100 – 3,000 BC Circular stone enclosure
Kheops Kheops, Egypt 2,650 BC Pyramid
Djéser Saqqarah, Egypt 2,600 BC Mortuary complex

Richard Wilkinson

Lately I had a tendency to throw photography links only.

I now make up for this mistake with this interesting site. His style reminds me that of Katsuhiro Ōtomo (Akira's father), with a vintage tinge to it.

Enjoy!

Thursday 23 September 2010

Dédié à tout ceux qui aiment se faire une toile de temps en temps

Voici un petit lien trouvé en surfant sur la toile.

En espérant que  vous apprécierez les liens que je crée entre vous et moi, pour nous rapprocher un peu plus les uns des autres, chaque lien comme un fil tissé un à un, patiemment.

A plus sur le web.

Wednesday 22 September 2010

Nuage, quand tu nous tiens.

Histoire de rester sur notre petit nuage, car je ne sais pas si tout le monde a l'habitude et la curiosité d'y être, je vous mets en lien le site de Simon Christen. Encore un bon petit gars qui a tout compris à la photo...va vraiment falloir que je m'y mette moi...

Nuages - The Unseen Sea

Un grand, que dis-je, un énorme merci à Chab, ze best in ze weurld ! Comme quoi les coin-coïncidences font bien les choses, un peu comme le hasard.

Et hop ! La tête dans les nuages !


A collection of time lapses I took around the San Francisco Bay Area roughly shot over the period of one year.



Please watch in HD :-)



Find more of my work on my website www.simonchristen.com



or on my flickr account: www.flickr.com/seemoo



Music by Nick Cave - Mary's Song from the Soundtrack of "Assassination of Jesse James"

Il paraît qu'il faut du nuage, alors allons-y gaiement!

Maître Confus-cius, alias Confus-cirrus, n'avait certainement pas ce type de nuage en tête quand il disait ne pas se soucier "des nuages qui flottent dans le ciel" :


ou traînée plutôt, laissée par un pilote ou attentif au priorité des nuages ou ivre, ou les deux ; peut-être ne parlait-il pas non plus de cet autre type de nuage, récolté en Beauce:






ou encore de ce type-ci, rencontré entre Tours et Blois (côté nationale):

mais peut-être de ce genre de nuages, alpagués au-dessus du lac Léman:


ou encore de ceux-là, vus à Kew Gardens, Londres:




Je ne saurais toutefois rien affirmer avec précision, de peur de me fourvoyer. Je sais que je ne sais pas (Entretiens II. 17). Toujours est-il que sans ambiguïté, Confucius aurait sans aucun doute apprécié ces nuages-là, pris à la volée de l'île de Paros, Grèce :


 ou la liberté de cet aigle fendant le ciel de Vergina, toujours en Grèce :

Message spéciale à notre étudiante, de service aujourd'hui : les nuages, ça peut se voir au travers d'un pare-brise, propre ou pas, ou même d'un Velux ; ça se contemple aisément d'une falaise ou d'un champ, mais ça se traque dans l'inconstance et dans le rêve éveillé, et à trop garder le nez en l'air, on en perd le sens de la perspective (je sais, je les chasse!).

Confucius n'avait pas la tête dans les nuages, voilà tout.

En réponse à ce post.

Tuesday 21 September 2010

Citation à la Monod, mais deux mille ans avant, avec un zest de Jia Dao

Le Maître dit : "Vous pouvez vous nourrir de gruau grossier, boire de l'eau claire, n'avoir que votre coude pour oreiller, et pourtant connaître la joie. La richesse et les honneurs sans la justice, je ne m'en soucie pas plus que des nuages qui flottent dans le ciel."

Confucius, Entretiens, VII. 16

Citation

"[M]ême s'il faut aller en Chine pour découvrir ce savoir-là, prends la route. N'hésite pas."

Farid-ud-Din' Attar (1140-1230), La conférence des oiseaux

Je recommande chaudement la lecture de ce livre qui est tout naturellement classé dans la collection "Sagesses", au pluriel. Pleins d'histoires et de paraboles qui se succèdent, avec pour fil conducteur une nuée incroyable d'oiseaux en quête de Simorgh, le Maître, et en quête de réponses à des questions bien humaines.

Monday 20 September 2010

Denis Darzacq

Un grand classique que tout le monde doit connaître, mais pour celle ou celui (si, si, toi là-bas, au fond) qui ne connaît pas encore, voici le lien vers l'univers de ce p'tit gars que j'aime bien, en particulier la chute, que je trouve renversante.

Amusez-vous bien!

Sunday 19 September 2010

Sa Majesté des Arbres

 
La bruine coule dans le vent d'ouest, et les flaques constellent la sente bordée d'arbres. Parfois une bourrasque apporte de la pluie et il me faut attendre pour poursuivre ma route, assis sur mes talons, à l'abri sous un mélèze. Le thé bien au chaud dans ma calebasse n'en est que meilleur, alors qu'entre chaque halte le soleil sèche mes habits de voyageur.

Les carpes qui ornent les étangs gobent à pleine bouche leur pain quotidien et les rares marcheurs, les pieds dans l'eau, observent en silence les gouttes s'égrener en perles à la surface.

Tout ce petit monde s'affaire, un peu lent et engourdi de canicule, sous les branches tranquilles d'un grand ginkgo. On s'interroge encore sur sa provenance, sur son histoire. Quand et où fut-il graine? On veut savoir pourquoi et qui l'a surnommé « arbre aux quarante écus », ou encore « arbre aux mille écus ». Pourquoi il a traversé les âges sans que l'éventail de ses feuilles ne prenne une ride. La seule certitude que l'on ait est que l'on s'arrête pour contempler son ramage, l'architecture saccadée de ses branches. On sait que même si l'on voit un sequoia géant ou un magnolia en fleur, ce ginkgo biloba 'reste sa majesté des arbres, sis sur son trône de verdure, à une entrée d'un jardin botanique dans une ville où il fait bon vivre.

Mais le voyageur, assis sur le banc juste en face de ce tronc d'où partent des branches grosses comme des arbres, trouve d'autres réponses à l'énigme fractale. Que son nom scientifique provient d'une erreur de transcription entre la graphie et la phonie, que son premier surnom vient du prix de ses plants, et qu'en Chine et au Japon, là où l'on a commencé à l'admirer en premier, c'est la poésie qui lui donné son dernier surnom en foulant son tapis de feuilles. Il se souvient également que le premier organisme à reprendre vie au pied d'Hiroshima fut non pas l'homme, mais un ginkgo.

Sa majesté des arbres m'a transporté dans l'ancienne Chine sur le dos de ses branches, et ses feuilles fendues comme des nèfles laissent voir le même monde qu'aux pieds d'un banian. Je suis, dans le labyrinthe de cet arbre dont chaque parcelle reproduit celui de la vie, serein observateur, à l'abri des questions sans importance.
 

Les choses de la vie

Le voici à présent sorti, armé de ses ciseaux en plastique bleu, me couper des rayons de soleil pour que je les ramène chez moi. Ce qu'il ne sait pas, c'est que ces rayons de soleil-là, une fois coupés et mis au fond de ma poche, je les emmènerais partout avec moi, si ce n'est que pour me souvenir de ce jour-ci, semblable à aucun autre mais ordinaire, mais pour bien d'autres choses encore.

Elle, elle me regarde, me fixe. Semble transpercer ma tête et voir au-delà. Je ne sais pas ce qui lui passe par l'esprit, mais elle sourit. Que voit-elle lorsqu'elle me regarde? Me reconnaît-elle comme l'un des siens? Toujours est-il que moi oui, alors qu'au mitan de la nuit, dans la maison à peine éveillée par ses gémissements, nous nous sommes retrouvés face à face, elle dans mes bras, sa tête posée contre ma poitrine, calmant ses sanglots comme nous le pouvions, démunis de ne point trouver de mère à cet endroit, et que son odeur est remontée de sa chevelure ébouriffée jusqu'à moi, et que j'ai reconnue comme la mienne.

Il passe devant moi en pédalant comme un dératé, assisté dans son tangage par deux petites roues usées jusqu'à la corde. Il enfonce la tête dans le creux de ses épaules pour gagner de la vitesse. Il me crie de regarder, ce que je fais déjà. Tout comme lorsque nous admirons les nouveaux poissons dans l'aquarium, il me montre de son index tendu ce tétraodon cutcutia et m'ordonne, à la façon décomplexée des enfants, de regarder. Je le regarde déjà et dans ce mouvement précipité et ce nez collé à la paroi de verre, une odeur me saisit : la mienne.

Et je sais que je pourrais me retrouver quarante mille ans en arrière, au seuil d'une caverne, à humer l'air pour y sentir l'effluve d'un des miens dans le vent d'est, là où il ne faut pas aller. J'admets le côté primaire, homo neanderthalensis de la chose, mais je sais, en embrassant mon neveu et ma nièce et que je sens leur odeur, si proche de la mienne que cela en est troublant, que nous sommes liés, par le sang, par l'odeur de notre peau, par l'appartenance tacite à une tribu, à une famille – que nous sommes, oui, eux sans a priori ni contrainte, moi par choix et par conviction, une famille, et que cela vaut tout l'or du monde.

Saturday 18 September 2010

Does it stand comparison?

Well, browsing the AFP photo forum, I stumbled upon this photo...which is "almost" like mine.


 
I don't want to show off, but I had the same idea before (as if I were the first one to have it !)

Still, you can continue browsing this fantastic site, especially the "Award Winning" section, now you're at it.

Thursday 16 September 2010

A bit of Ireland

As simple as opening your eyes. Go there. Open your eyes and see. You may even close your mouth from realising you've had it open for about ten minutes.

Hope you'll like his work.

I thank my Irish friend Dominik Hruby for letting me know about Reilly's pieces of art.

Monday 13 September 2010

Tavaritch!

Zou, cela faisait longtemps que je n'avais pas balancé un petit lien!
Le tort tue donc je le redresse.
Découvrez donc, ou redécouvrez Alexey Titarenko, un bon petit gars du pays où les gens se prémunissent du froid à grandes lampées de vodka. Seulement parfois mettent-ils une ouchanka ou une chapka et un manteau, mais ça c'est quand la bouteille est vide. Les moufles sont en option, tout comme les doigts lorsqu'ils restent collés par le givre sur la bouteille qu'ils viennent de lancer parce qu'elle est vide.
On se réchauffe comme on peut.
On fait un peu pâle figure avec nos bouillottes et notre pousse-café.
Bon, je vous laisse, j'ai ma tisane verveine-camomille qui m'attend, avec une larmounette de pálinká.

Sunday 12 September 2010

Pensée

Son oreiller, une pierre ramassée dans le ruisseau.
L'eau du puits rejoint l'étang sous les bambous.
Voyageur de passage, sans sommeil, à minuit,
Seul, il entend l'arrivée de la pluie de montagne.

Jia Dao (779-843)
 

Milan 2 et sur la route du retour

Nous y voilà. Suite et fin du périple européen avec les derniers clichés de Milan.

J'espère que toutes ces photos vous auront donné l'envie de voyager un peu, peut-être d'aller à un endroit en particulier (faire de meilleures photos que les miennes!) ou tout simplement de voir du pays.

Il y a bien entendu une histoire derrière chacune d'elles, mais je ne sais pas si je trouverais le temps de compléter les écrits postés sur le blog et de les réunir en un seul carnet de voyage...peut-être plus tard. Il va nous falloir être patient.

En attendant, bon (dernier) visionnage et à bientôt pour de nouvelles aventures du blog-trotter.

Friday 10 September 2010

Milan 1

 
Voici la première partie des aventures milanaises... Je regrette encore de ne pas avoir pu contempler la Cène à Santa Maria della Grazie, mais il fallait s'inscrire deux mois à l'avance, et moi avec ma gueule enfarinée, eh ben je me suis cassé le nez sur la porte...snif...

Lausanne

Je sais que vous allez me dire qu'il n'y a pas beaucoup de photos de Lausanne...mais le problème est qu'en fait une pluie continuelle, drue, de celle qui commence à vous mouiller par en bas, s'est abattue sur ma tête. Donc le temps de visiter l'arrêt de bus en face de l'église Saint-François, qui me mena à l'Hermitage pour visiter la rétrospective d'Edward Hopper (excellente!), puis retour au même arrêt de bus, direction le camping déserté aux pieds du lac Léman et du CIO (le Comité International Olympique, pas le Centre d'Information et d'Orientation) et retour en ville, sous la pluie battante, au Musée de l'Art brut (à faire absolument - je ne connais pas pour ainsi dire la ville de Lausanne, même si elle a l'air d'être assez jolie, toute en montées et descentes, mais rien que ce musée-là vaut le détour. On se prend une sacré gifle dès le seuil).
Je tiens à remercier cette pluie qui me trempa jusqu'aux os mais qui m'a quand même déterminé à partir, et à rouler jusqu'à Milan, via Aoste, ses portes fortifiées, son jambon et son concours d'accordéons, et via le Col du grand St Bernard.
 

Wednesday 8 September 2010

L'homme aux cinquante noms


 
Le prêtre qui dessine et qui a emménagé récemment dans un bâtiment de la cour du temple Mei-o-i au milieu du buisson dans le petit bois d'Asakusa, nous a peint ça, un jour, juste pour nous montrer ce que l'on voyait et ce que l'on ne voyait pas.


Lien de l'image: http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/65/A_colored_version_of_the_Big_wave_from_100_views_of_the_Fuji,_2nd_volume.jpg


En passant: je préfère de loin la version de 1840 (troisième volume), tout en contraste de gris, noir et rose pastel. Sublime.

Pensée


 
L'homme qui boit
dans Fuji no yamaki
est comme
le chien qui aboie
dans la Ronde de nuit.
 

Théodore Monod - Citations à la volée

 
"[D]es dattes dans un sac de peau, un peu d'eau dans une petite guerba, en voilà assez pour affronter la montagne."

Théodore Monod, L'émeraude des garamantes (1984)

"Le désert, c'est aussi l'apprentissage de la soustraction. Deux litres et demi d'eau par personne et par jour, une nourriture frugale, quelques livres, peu de paroles."

"Le désert n'est pas complaisant. Il sculpte l'âme. Il tanne le corps. Il faut supporter le soleil intense du jour, le froid de la nuit. Trouver de l'eau, cette richesse. Supporter de perdre le sens du temps et de l'espace. Ceci n'est pas réservé qu'aux novices. Si ce vertige prend un Touareg, vous le verrez s'allonger, se couvrir de son burnous. L'arrêt, le sommeil, l'obscurité, le silence le recentrent."

Théodore Monod, Le chercheur d'absolu (1997)

Monday 6 September 2010

Berne

On se rapproche de la fin (enfin?)...nous voici rendus à Berne.

Vaduz

Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, déjà traité dans le post sur cette ville. La voici donc en photos.

Bon visionnage!

Sunday 5 September 2010

On the road - Lago di Garda et Vaduz

Un simple intermède photographique, un petit aperçu du Lac de Garde et de la route entre Venise et Vaduz.

C'est tout pour aujourd'hui, demain faut aller travailler!

Venise

Voici les photos de la Serenissima. En espérant qu'elles vous donnent envie d'y aller, retourner, d'y vivre.

Pour ma part, j'y retourne dès que je peux.

Ljubljana

Je reprends le tri des photos du tour d'Europe, et me voici rendu à Ljubljana.

En espérant ne pas souler trop de monde avec mes photos convenues de touriste - en même temps, j'y suis allé comme tel.

Bon visionnage!

PS: La Serenissima devrait suivre dans la foulée...

Saturday 4 September 2010

Mahmoud Darwich et le trio Joubran

Je viens d'acheter leur CD, et autant dire que leur collaboration donne des frissons (de plaisir, cela va sans dire).

Voici un extrait , à écouter et réécouter. Je peux aussi prêter le CD (et DVD).


Sur Cette Terre - Mahmoud Darwich et le Trio Joubran
envoyé par alouou. - Regardez la dernière sélection musicale.

Wednesday 1 September 2010

Là où je dois être


 
Je suis là où je dois être. Je l'ai toujours été. Je le serai toujours, s'il plaît à Dieu.
J'ai vogué sur toutes les mers, navigué sur tous les océans, j'ai goûté leur sel. J'ai traîné mes guêtres sales sur les six continents de notre globe, j'ai vu tout ce qu'il y avait à voir sur cette terre, de Pétra au Pôle sud en passant par l'île de Pâques. Aucun pays qui n'ait vu mon ombre, aucun pays dont je n'ai vu un lever et un coucher de soleil. Aucun endroit où je n'ai laissé une quelconque trace de mon passage. J'ai traversé tous les déserts, fait couler leur sable entre mes mains. J'ai senti tous les vents de ce monde sur mon visage. Gravi toutes les montagnes. J'ai vécu tout ce qu'il y avait à vivre ici-bas. J'ai parlé à toutes les nationalités, il n'existe aucune langue dont je ne connaisse pas ne serait-ce qu'un mot. J'ai lu tout ce qui a été écrit depuis que l'homme sait s'exprimer, je lis encore tout ce qui est digne d'intérêt. J'ai voyagé par tous les moyens de locomotion disponibles. Je suis allé sur la lune. Je connais tous les types de pierre de cette terre. J'ai récolté tous les onguents et tous les remèdes. J'ai écouté tous les chants anciens et nouveaux, joué de tous les instruments. Je crois en le dénominateur commun présent dans toutes les religions. J'ai goûté tous les mets de main d'homme, bu tous ses breuvages, cueilli et mangé toutes les plantes qui pouvaient l'être, tous les fruits et tous les légumes. Tué et mangé au moins un animal de chaque espèce, écrasé chaque type d'insectes, brûlé toutes les essences d'arbres. J'ai senti et piétiné toutes les fleurs. J'ai construit une maison, j'en ai détruit mille. J'ai fait toutes les guerres de ma génération. J'ai vécu les tremblements de terre, les typhons, les tempêtes, les éruptions volcaniques. J'ai été foudroyé, empoisonné, brûlé, cancéreux, cachectique. J'ai vécu le célibat, le mariage, la paternité. J'ai tué un homme, une femme, un enfant.
Je suis en prison, là où je dois être.
 

Habits

I am a man of habits I got to this conclusion because I flash-realised that I am hoping that someone, someday will see the patterns the rou...