Monday 31 December 2012

Utúlië I Lómë



Utúlië I Lómë

Éli teldavë alámier ter Ambar,
anvoronwa lómë ná sinomë.
Ala! Teluvaryë mi enquë astar.
Ela! Telumessë formenyë rilmar!
I menteviltë lómen hyamelmë.

Culda fantalenen vaitië lómë.
Lá ve cemnë míri siler rilmar,
linquilië vi Silmarilli calimë –
lá yá calafarnë sitë cendanelmë!
Lúsinë Valat fanyarë calyar.

Vi úrin foao lóceo calima –
lutúla elenillo anwa silima –
viler ve findëa linta solmë –
lianen lingala – fána vasar silma –
tieryanna eldilóra lómë.



The Night has come

The stars have finally chimed throughout the world,
the longest night is here.
Hail! It will end within six months.
Behold! In the firmament the northern lights!
For the endless night we pray.

The golden-red cloak has enveloped the night.
Like no earthly gems shine the lights,
multicoloured like the Silmarils bright –
not before such foliage of light we had seen!
The two glowing Valar [Manwë and Varda] the skies illuminate.

Like the blazing of a bright dragon's breath
True silima flowing down from the stars
Fly like a swift plaited wave
By a thin thread hanging – a cloud a shining veil –
The night on her starless path.

White Lap



Ploughing through unbroken snow
The widest spaces on hold
For my footstep

Sunday 30 December 2012

The realm of Darkness


"No longer as a wreck shall I be hurled
Where beacons lure the fascinated helm,
For I have been admitted to the realm
Of darkness that encompasses the world."

XXXIII, The Diwan of Abul 'Ala Al-Ma'arri (973-1058)

I already spoke of him here.

Saturday 29 December 2012

Bribes prises à la nuit



Les taches d'ombre coulent comme du mercure électrisé à la périphérie des torches. Tout est ombre. La neige est ombre. Même les paillettes de glace scintillent avec un éclat d'ombre. Ce pays est nuit.


Et les particules d'ombre dansent en de longs serpents indociles dans la lueur des phares et un vent malin les fait se dresser et surgir sur notre chemin en de massifs djinns de neige.


Le vent dessine sur la neige comme il dessine sur le sable.


Le sombre de lune plus parfait que ce coucher de soleil qui n'en finit pas, qui n'a même pas commencé.

De la nuit



La nuit est lourde, compacte, longue. Elle est intense, vibrante comme un ruisseau, coule comme les eaux du canal dans la mer Baltique.
La nuit est lourde. Elle s'alourdit d'heure en heure. Elle s'allonge. Devient le temps même, et repousse ses limites à mesure qu'elle grandit. Elle redéfinit elle-même ses espaces au fur de son allongement. Pourtant, le solstice est passé. Comme s'il n'avait de cesse, ayant été une fois. La nuit est intense. Elle fait battre son cœur contre la peau tendue du monde.
La nuit, compacte et infinie comme un atome, devient le cosmos, prend la place de l'espace, et ses cheveux – parce qu'elle n'est qu'un visage – obombre l'univers et notre monde devient la nuit. La nuit est le monde. La nuit est longue. Et lourde.
La nuit est lente ; elle prend son temps. Elle teinte la neige de sa noirceur d'encre, et la neige devient noire à son tour. Des paillettes étincelantes d'obscurité. Des cristaux de carbone voletant dans l'air noir. Des taches d'ombres dans l'ombre.
La nuit est rigoureuse, exigeante. Elle force l'attention. Elle pénètre par les narines et ressort par les pores de la peau – en laissant au passage un peu de ce qu'elle est au fond de nous, un peu de nuit, un grain de nuit qui pourtant change tout.
La dernière fois que nous vîmes le soleil fut également la première, avant d'entrer dans la nuit par un goulet étroit, bien plus au Sud qu'on ne pourrait l'imaginer. Ici, et maintenant, il n'est plus – il ne peut plus être tant la nuit contraint les possibles.
La nuit s'écaille en pétales noirs et froids. La nuit verticalise le regard et horizontalise le silence. Mais, avant tout, la nuit est glaciale.
Le jour peine à se lever, la nuit l'en empêche. Ses rets comme des marbrures d'obsidienne dans le ciel. Ni totalement le jour, ni totalement la nuit. Mais l'issue de l'heure est évidente. C'est bien le jour qui résiste vainement, qui suffoque, qui halète tant il est étouffé. La nuit, elle, patiente, l'œil fixe.

Entre Stockholm et Luleå, 23.12.12

Friday 28 December 2012

Aurore boréale du 28.12.12

Peu intense et difficilement visible à l'oeil nu du fait de la pleine lune (ce qui explique la grande luminosité) et des nuages, il y avait quand même matière à quelques clichés. 







Ukonkivi

Ukonkivi est une île consacré au dieu du tonnerre, Ukko, depuis un millénaire ou presque, par le peuple Sami. Elle se situe à 11 kilomètres à l'Est d'Inari, au milieu du lac.

Il m'a fallu dépenser beaucoup d'énergie lors de cette marche dans une neige épaisse et dense.

Je suis parti vers 8h30, et ne suis revenu que 7 heures plus tard.


Peu de clichés, sur le chemin, au final, le jour ne s'étant pas vraiment levé, et il fallait bien marcher.

L'île mesure 300 mètres de long, sur une centaine de large et une trentaine de hauteur. Sir Arthur Evans ("encore" lui, même s'il n'avait pas encore sévi à Knossos) y a découvert et documenté un superbe anneau (j'ai la photo pour ceux que cela intéresse) et le rite qui se tenait sur l'île. J'y suis resté près d'une heure, à grignoter et boire du thé bien chaud, à me remettre de l'aller. Je n'ai pas trouvé la grotte, même après avoir fait le tour complet du site...dommage.


 Il y a un lapin sur cette photo...à vous de le trouver.

Vue d'Inari, tout au fond...en gros à l'endroit où les deux monts se rejoignent. 

Vue du lac côté Nord 

 Vue du lac côté Est

 Vue du lac côté Ouest

 Difficile de faire une macro sur un flocon de neige

Sur le chemin du retour.
Ici, tout est blanc et nuances de blanc. L'œil doit s'y accoutumer. Tant de blancheur donne le vertige, lisse les perspectives – là réside tout notion de vertige : dans le lissage des contours – ne reste que la profondeur de champ. 

La nuit tombait alors que j'arrivais à peine. Il était 15h30.

Thursday 27 December 2012

Trekking to Pielpajärvi erämaakirkko






 Looks like a giant elbowed his way through these two big pine trees!



 Puntsijärvi

 A very comfortable, clean and dry shelter near the lake, stayed there for a while


 Pikku Pielpajärvi

 After a long trek through deep snow I reached the Erämaakirkko. This church was built in 1760, the original church (it has disappeared today) first stood there in 1646.

 'Twas already very dark when I arrived, too bad.

 The interior is modest, quiet...perhaps a little too quiet. No noise inside or outside.


Best moment of the trek: building a fire in the hearth in the refuge (a stone throw from the church).
I was getting cold by then, so I sat there, next to the fire, sipping hot tea and eating some of the food I had had the sense to bring.
There's nothing like watching and listening to the flickering flames. I made my way back in almost complete darkness...glad I was given back the frontal lamp I had lost the previous night!

Waiting for yesterday's Norther Lights...

...which didn't come.







Wednesday 26 December 2012

Israeli dig uncovers ancient Judaean temple

AFP.com

Moonshines

 Taken during yesterday's Northern Lights spectacle



On the way to Mehamn


It is too difficult a task indeed to pinpoint exactly all the places here pictured.
On few occasions a signpost told me of a name, but more often than not only the beauty of the landscape is remembered.

Just so you know, here are the places I went through during this trip:
Finland: Inari - Kaamanen - Kevo - Utsjoki (road E6 - E75)
Norway: Sirma - Tana bru (road 970) - Rustefjelbma - Vestertana - Ifjord (road 98) -
Lebesby - Kalak - Mehamn (road 888)

The trip lasted 11 hours and 30 minutes and 770 km.

Almost certain this is Áitejohka (Finnmark), between Utsjoki (Finland) and Tana bru (Norway)

Áitejohka, other side

Áitejohka, a bit further down the road

Same as previous

Near Sirma

Same as previous

Between Sirma and Tana bru

Near Tana bru

Near Tana bru

I believe it is the Tanafjord

Between Tana bru and Rustefjelbma

 Ifjordjellet

Between Vestertana and Ifjord

Near Lebesby

Near Kalak

Near Kalak

A few kilometers south of the 71º parallel, the weather turned awry. Great gusts of wind swept across the road, jolting the car greatly. Apparently, the blizzard averaged 80km/h.

Lone house in the blizzard-battered wilderness

From bad to worse...

...to even worse.

Only decent picture of Mehamn I could muster. The road was impracticable and very slippery. I was too tired to drive down it and aim for the Barents Sea which I wouldn't have seen anyway.
I was mighty disappointed to have come this far and yet not to be able to see anything, but the trip as a whole was well worth it, as I witnessed the most spectacular landscapes ever.
Yet I think I will come back.

 On the way back home. Near Kalak, 'neath gentler climes.

Near Kalak

Habits

I am a man of habits I got to this conclusion because I flash-realised that I am hoping that someone, someday will see the patterns the rou...