Wednesday, 8 September 2010
Théodore Monod - Citations à la volée
"[D]es dattes dans un sac de peau, un peu d'eau dans une petite guerba, en voilà assez pour affronter la montagne."
Théodore Monod, L'émeraude des garamantes (1984)
"Le désert, c'est aussi l'apprentissage de la soustraction. Deux litres et demi d'eau par personne et par jour, une nourriture frugale, quelques livres, peu de paroles."
"Le désert n'est pas complaisant. Il sculpte l'âme. Il tanne le corps. Il faut supporter le soleil intense du jour, le froid de la nuit. Trouver de l'eau, cette richesse. Supporter de perdre le sens du temps et de l'espace. Ceci n'est pas réservé qu'aux novices. Si ce vertige prend un Touareg, vous le verrez s'allonger, se couvrir de son burnous. L'arrêt, le sommeil, l'obscurité, le silence le recentrent."
Théodore Monod, Le chercheur d'absolu (1997)
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La soustraction... c'est ça le désert. Tu te soustrais à toi-même. Aux autres. Au monde. Le désert, c'est toi avec toi, ou contre toi. Le désert c'est merveilleux de douleur et de beauté.
ReplyDeleteJ'aime ces citations.
Merci.
Le desert soustrait en l'homme ce qui fait de lui un être de dépendance. Mais il lui permet enfin de revenir à lui-même en tant que soi, réglant simultanément la question de l'identité (être un) et de l'ipséité (la part subjective de l'identité personnelle), laissant derrière lui la question de la mêmeté (qui suis-je par rapport à autrui).
ReplyDeleteIl invite l'urgence et la nécessité à la table de l'existence.
Il fait de l'Homme cet animal pensant qui soustrait au malheur l'importance d'être soi.
Le désert, cette matrice existentielle de la conscience de soi en action.
Le désert c'est être au monde ce que nous ne pouvons être qu'en son sein.