Le Maître dit : "Vous pouvez vous nourrir de gruau grossier, boire de l'eau claire, n'avoir que votre coude pour oreiller, et pourtant connaître la joie. La richesse et les honneurs sans la justice, je ne m'en soucie pas plus que des nuages qui flottent dans le ciel."
Confucius, Entretiens, VII. 16
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ReplyDeleteJuste que, tout de même, les nuages qui flottent dans le ciel peuvent procurer une joie et une plénitude sans bornes, quelques soient les circonstances.
Je pense que son propos peut-être pris (entre autres) d'un point de vue symbolique : les nuages dans le ciel sont le symbole de l'inconstance (entre autres, et ça non plus ça ne l'intéresse pas), et qu'en tout état de cause, la richesse et les honneurs AVEC la justice, cela est digne d'intérêt. On peut aussi le prendre d'un point de vue analogique : la richesse et les honneurs sont des nuages dans le ciel de la justice.
ReplyDeleteIl ne faut pas oublier, également, que Confucius était un observateur, un contemplateur de la nature ("Vienne l'hiver, et vous découvrez la verdeur du pin et du cyprès" IX. 28 ou XI. 25, un de mes entretiens préférés, durant lequel Zeng Dian dit au Maître : "Vers la fin du printemps, en tunique légère, j'aimerais aller me baigner dans la rivière Yi avec cinq ou six compagnons et six ou sept jeunes garçons ; ensuite on irait humer la brise sur le terrasse des Danses de la Pluie, puis on rentrerait tous ensemble en chantant." Le Maître poussa un long soupir et dit : "Ah, comme je te comprends!"") de laquelle il a tiré quelques unes de ses analogies, paraboles, images.
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ton analyse... Ou plus exactement si, en partie seulement. Je me permets donc de préciser ta pensée pour ne pas laisser planer le doute (et non le nuage) sur l'analogie, la métaphore, de notre très cher et regretté Confucius, qui, au demeurant, me ravit l'esprit.
ReplyDeleteMa remarque était une boutade, comme tu n'auras pas manqué de le remarquer, et l'aphorisme de Confucius est bien entendu une image à visée pédagogique et éthique...
Ce qu'il entend nous faire comprendre dans ce passage, est que la richesse et les honneurs ne doivent pas être poursuivis pour eux-même. Que d'ailleurs, dans ce cas, il vaut mieux leur préférer "l'eau claire" et le "gruau grossier", être pauvre, méconnu, mais honnête.
Seul le principe de Justice et donc, selon sa pensée, de partage, d'intégrité, de modestie,..., peut justifier de telles acquisitions. Sans quoi elles ne deviendraient que vanité et injustice entre les hommes.
Il utilise l'analogie de la rudesse de la vie "terrestre" et du nuage pour bien nous faire comprendre la hierarchie morale entre des valeurs d'acquisition, matérielles et contingentes, avec la valeur pérenne et nécessaire de Justice, dont la transcendance dépasse l'inconstance des évènements contingents de la Nature, y compris humaine...
Et oui, je suis totalement d'accord avec toi, Confucius était un admirateur de la Nature, en qui il puisait d'ailleurs interminablement sa richesse (intérieure !) et son amour de l'humanité.