Friday 6 August 2010

From Europe With Love - Vienne


Ma balade viennoise s'est achevée sous la pluie, tard dans la nuit, après une dernière nuit passée en compagnie de Sébastien, mon ami de collège (histoire de fêter une énième fois nos retrouvailles). Je vous écris donc de Bratislava, tout tranquillement dans un CAFE internet (et pas un pub).

Que dire de Vienne si ce n'est que c'est une ville grandiose, magnifique, où il fait vraiment bon vivre. Il a fait très beau, ce qui m'a permis de bien profiter de toute l'architecture extérieure qui oscille entre baroque, art nouveau et classique, des parcs (notamment de piquer un ptit roupillon au Stadtpark) et de mes amis viennois. Parce que comme vous le savez, j'ai un pied-à-terre là-bas, plutôt agréable, rue Schumann, à vingt minutes à vélo du centre. Donc mon Sébastien m'a servi de guide hier en fin d'après-midi, et pendant la soirée, m'emmenant tout d'abord au Rathaus (l'hôtel de ville – mais qui ressemble à s'y méprendre à une cathédrale) pour un concert-ballet-cirque retransmis sur écran géant. Superbe conte onirique avec des artistes accomplis, une chorégraphie très travaillée, des dialogues croustillants et un rien de pitrerie qui fait du bien. Puis nous avons fait une petite tournée des bars qui organisaient des concerts (jazz pour le premier, rock pour le second), sauf que nous sommes arrivés, à chaque fois, à la fin des concerts! Pas de bol, mais l'ambiance était là quand même. Très bonne soirée qui s'est achevée sous le tonnerre (pas d'applaudissements cette fois) et une pluie diluvienne. Nous sommes rentrés juste à temps pour regarder tomber la pluie en prenant un tout dernier verre.
A Vienne encore, je me suis pris une bonne dose de musées et d'art, notamment Egon Schiele et bien sûr Klimt (la frise de Beethoven au Jegendstil und Secession est magnifique). J'ai donc fait le musée du Belvédère, le kunsthistorisches (énoooooorme, j'ai passé trois plombes là-dedans, mais une énorme surprise puisqu'il y avait la Tour de Babel de Pieter Bruegel l'ancien – petite larme), le musée Leopold (avec une rétrospective assez dérangeante d'Otto Muehl), la Hundertwasserhaus (celles et ceux qui ont aimé Barcelone vont aimer ça), l'Albertina, le Prater et son parc d'attractions, la Stefansdom (un peu sombre à mon humble avis, mais très bien); j'ai aussi vu la Hofburg (si si, je vous assure), le Staatsoper, le Volksoper, la Karlsplatz, la maison de Freud etc etc. Je n'ai pas pu faire le musée Lichtenstein, et je suis un peu déçu, étant donné qu'il y a de belles pièces là-bas, mais ce n'est que partie remise.
A l'instar de Berlin, c'est une grande ville, assez étendue (j'ai dû faire 65-70 kilomètres en tout), mais la balade est belle, on a toujours le nez en l'air et l'impression comme à Prague d'être dans un musée à ciel ouvert. J'aime beaucoup cette ville, et même s'il est vrai que la compagnie y a joué un grand rôle – notamment une partie de pétanque dans le museumsquartier (MQ – emmekiou – pour les intimes) avec Seb et ses copains qui nous a poussé jusqu'à minuit – l'atmosphère de cette ville est incomparable. Tout le monde est gentil, serviable. Une anecdote : hier je descends au MQ au Musée Leopold, et je m'aperçois que j'ai oublié mon antivol de vélo sur le toit de la voiture quand j'ai sorti mon vélo. Je ne peux donc pas attacher mon vélo. Je me dis que je n'ai pas trop le choix et que je dois remonter. Je m'en suis voulu de perdre autant de temps, mais je n'avais pas trop d'espoir de récupérer mon antivol, bine en évidence sur la voiture, après une demi-heure (oui, normalement il faut vingt minutes pour aller chez Seb, mais j'étais un peu énervé, alors je suis allé un peu plus vite). Mais comme on m'a expliqué – car j'ai bien retrouvé l'antivol qui m'attendait – lourd de reproches – c'est courant à Vienne de retrouver ce que tu as perdu. On peut perdre son portable dans le métro et le retrouver aux objets trouvés. Je ne pense pas que cela soit faisable partout, en France moins qu'ailleurs.
Je ne suis pas très loquace, je sais, mais les photos parlent d'elles-mêmes. Alors patientez un peu (ou bavez, hein Chab)!

Chose inédite dans ce périple, je vais parler d'une destination sans pour autant en faire un post à part entière. Bratislava est une ville inquiétante. Elle a des aspects sympathiques, mais beaucoup de bâtiments sont laissés à l'abandon, ce qui lui donne des airs de squat. J'ai eu l'impression de revenir quelques temps en arrière, quand on voyait rouge pour un rien. Il y a beaucoup de musées, mais ils ne sont pas forcément super intéressants : musée du magasin, de l'éducation et de la pédagogie, de la police slovaque, de la viticulture, des armes et des fortifications, de la pharmacie, de la culture des allemands des Carpates...le musée d'archéologie est bien mais sans plus, le château est décevant. Il n'y a que les galeries d'art qui soient une bonne surprise. Il y en a à foison, partout, dans des ruelles, des arrières-cours, des bâtiments récents ou plus anciens. Les expos dans les galeries varient bien sûr en intérêt et en superficie, mais dans l'ensemble il y a de la qualité, parfois des artistes qui gagneraient à être connus. Mais aucune photo possible. Les églises sont plutôt belles, mais on n'a pas le droit de prendre de photos non plus (il semblerait que la Slovaquie soit très pieuse et très près de ses icônes).
On ne dirait pas une capitale : quelque chose comme deux cent mille habitants mais pas de dynamique apparente, de grandes barres d'immeubles, et surtout peu de monde dans les rues. Pas mal de touristes, cela s'entend, mais je pense que la plupart vient pour deux raisons différentes :
1 – A 80 kilomètres de Vienne et très petite, la ville attire pour la journée, comme une bonne balade où on ne se prend pas la tête.
2 – C'est une ville, comme Prague, où l'on peut obtenir les services de gentes damoiselles fort peu vêtues, où beaucoup de bars offrent des strip-tease, topless et autres chantilly sur les seins, des boîtes gay, échangistes à la pelle – bref, une certaine liberté pour le libertinage. Pas mal de garçons viennent (comme à Amsterdam) y enterrer leur vie, avant d'affronter celle du mariage.
La vie nocturne doit valoir le coup (!), mais je ne suis pas d'humeur. Un peu déçu. Mais comme je retranche un jour à mon voyage, et comme Ljubljana et Vaduz sont sensiblement de la même taille (espérons pas du même intérêt!), je vais donc faire un crochet sur Zagreb, après Budapest.
Je finis ce message et quitte donc Bratislava. Il est vrai que j'ai dépeint une ville assez glauque, mais je pense qu'il faut lui donner une seconde chance, mais pour cela il faut connaître quelqu'un du cru, qui pourra montrer au voyageur ce qui est digne d'intérêt et, pourquoi pas, visiter la Slovaquie, qui semble assez riche en patrimoine naturel.
Le programme est sensiblement altéré, je sais, d'autant plus que je ne reste pas à Budapest même, mais à Nagymaros (une heure au nord de la ville), dans la maison secondaire d'Adam et Rita, mes amis hongrois, juste en face de Visegrád (que je connais déjà), dans ce que l'on appelle la « courbe du Danube ». Un endroit magnifique, j'ai hâte d'y être.

From Europe, with love.
 

2 comments:

  1. Et la flaque de bave s'agrandit, j'ai des palmes et un tuba maintenant.
    Hé niveau poisse ça s'améliore (voir l'épisode de l'antivol) !
    C'est super tout ça, en plus j'apprends des choses. :)
    Continue à bien t'amuser !

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  2. Ahhhhhhh !!!!!! J'me disais bien aussi qu'il pouvait pas tenir en place, pépère. C'est pas avec toi que l'industrie du café va faire son beurre, même rance ! T'as vraiment du tomber dedans quand t'était petit.
    Schiele et Klimt ! Vraiment trop injute. Et il s'en vante en plus... Quelle indécence mon cher !

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