Sunday 1 August 2010

From Europe With Love - Berlin


J'ai pris un peu de retard, publiant hier ce que je devais publier avant-hier. Mais avant-hier soir (souvenez-vous), je « devais » prendre un verre avec Suuzie, mais je ne l'ai pas attendue. J'ai discuté avec plein de gens de tous horizons confondus, on a bien rigolé et puis je suis parti, vers 23h30, heure locale. Le but était de rouler de nuit pour arriver au petit matin, en prenant mon temps, à Berlin. Le problème est que j'ai eu envie de dormir, et que...ben, voilà quoi...j'ai dormi! Moi qui n'arrive pas à faire mes nuits à la maison, j'ai dormi quatre heures d'affilée, recroquevillé sur les deux sièges avant, ne voulant, au départ, pas bouger le vélo pour une sieste d'un quart d'heure. Tu parles! J'ai dit adieu à mon cher timing, et je me suis maudit lorsque je me suis retrouvé dans des bouchons sur l'autoroute, et sous le soleil la voiture faisait étuve.
Mais voilà, j'ai enfin pu dire « Ich bin ein Berliner » sans passer pour un con, ou presque. Les gens n'ont décidément pas d'humour, surtout les touristes.
Ma journée marathon sur Berlin s'achève en cette fin d'après-midi, et même si je n'ai pas fait tous les musées et monuments de la ville, je pense qu'en ayant visité le Reichstag, le Bode Museum, le Pergamonmuseum, l'Alte Nationalgalerie, le Neues Museum, l'Altes Museum, le Sammlung Berggruen, la Kaiser Wilhelm Gedachtniskirche, l'Alter St Matthäus-Kirchof, la East Side galerie et la Neue Nationalgalerie, tout ça entre hier et aujourd'hui, je peux m'estimer satisfait. Et c'est sans compter les divers parcs, espaces, canaux de la Spree, cimetières et autres centres commerciaux. 77 kilomètres à dos de vélo. Heureusement que demain je vais à Prague – le vélo n'est pas nécessaire là-bas, selon le guide – je commence à avoir mal aux fesses. Et ce n'est pas à cause de la gent masculine qui semble bien aimer cette partie charnue de mon anatomie dans le Tiergarten, vu qu'ils étaient nus j'ai pu profiter pleinement de l'effet que je semblais leur faire. J'ai donc vite repris mon vélo pour me carapater vite fait bien fait. Bref.
Plus sérieusement, j'ai eu le sentiment, au Pergamonmuseum, que l'on avait « pillé » un patrimoine sans autre raison que d'afficher sa suprématie. Même coup de gueule qu'au British Museum – les anglais ne veulent pas rendre la frise du Parthénon, un vrai scandale selon moi. Je suis content de pouvoir admirer ces œuvres d'art qui me flanquent la chair de poule – voire plus pour la stèle d'Hammurabi (d'ailleurs, il faut connaître parce que ces imbéciles n'ont même pas mis une pancarte avec ne serait-ce que le nom!) - mais je reste intimement persuadé que ces œuvres, in situ, auraient non seulement leur place légitime, mais en contexte elles auraient une autre portée. Et oui, il faudrait se déplacer jusqu'à Pergame, Athènes, jusqu'au Caire. Nous le faisons déjà, mais pas assez. Le débat est ouvert. Cependant, je ne sais pas pourquoi, ici plus qu'ailleurs, j'ai eu l'impression de « pillage ». Peut-être l'étalage de tout ce que le conservatoire possède, dans des salles immenses, du sol au plafond, sans plus d'explications que cela, m'a donné cette impression. Je ne sais pas qui sont les commissaires des expos et/ou le(s) responsable(s) des musées, mais il ne font pas d'après moi le travail nécessaire à la pleine compréhension de ce qu'ils ont à montrer. Là, ça faisait autant déballage (parfois de « camelote », vu que certaines pièces sont vieilles de plusieurs siècles) que sur les étalages des brocantes sur Otto Suhrallee.
Sinon, à part ça, je vais bien, et il fait beau, mise à part une petite giboulée de trois minutes en milieu de matinée. Berlin est une ville tentaculaire, et je me suis fait surprendre deux, trois fois, à me perdre. Les noms changent dès que l'on passe une rue, et j'ai eu parfois l'impression qu'ils changeaient selon le trottoir! Je ne cherche pas à me disculper de quoi que ce soit (même pas vrai), vu que j'avoue sans problème quand je suis perdu. Il y a, à chaque fois, eu une âme charitable qui m'a dirigé dans la bonne direction, en anglais, s'il-vous-plaît. Je remercie par ailleurs le monsieur qui s'occupe du cimetière derrière la St Matthäus, qui m'a aimablement aidé à chercher les tombes des frères Grimm, parce que c'était pas gagné.
J'ai eu de la chance, jusqu'à présent, autant avec les gens qu'avec les campings. Tous nickels (les campings, pas les gens, enfin si), très près du centre – même si le camping Zeeburg d'Amsterdam est à 5 km du centre, on ne s'en rend pas compte tellement la route est agréable le long des canaux – surtout le Tentstation de Berlin qui est situé à sept minutes, en pédalant tranquille, du Reichstag!
Ah oui, juste un truc en passant : cela vaut vraiment le coup de prendre le passe trois jours pour les musées, sinon c'est la ruine assurée! 19 euros et vous faîtes presque tous les musées (en tout cas les plus intéressants) de la ville. Même certains qui ne sont pas dans la liste fournie. Et ça évite les queues du tonnerre de Zeus, qui peuvent vous retarder bien sympathiquement si vous n'y prenez garde. Surtout que la ville regorge de choses à faire. Je sais que j'y reviendrais, en repassant par des lieux émouvants (les différents restes du mur, et surtout celui qui est peint – East Side Galerie – le Reichstag, le Pergamonmuseum), des lieux paisibles (balade dans le Tiergarten, la Schlossstrasse), des lieux enthousiasmants (la Neue Nationalgalerie, l'Alte Nationalgalerie (un grand favori) et enfin le Sammlung Berggruen (pour Picasso, Klee, Braque), pour voir le reste.
En fait, en me relisant, je pense avoir un peu abusé des musées (burp). Bah, une bonne dose de temps en temps...ça peut pas faire de mal.
D'ailleurs, en parlant d'abuser des bonnes choses, je suis de nouveau dans ce pub irlandais (Daniel, que je salue au passage, est Dublinois) et il semblerait que les pubs soient une constante chez moi, surtout les irlandais (Bruxelles et Berlin). A bit of home abroad. Je peux voir, si je tends le cou, le Denkmal für Die Ermordeten Juden Europas (mémorial aux juifs assassinés d'Europe). C'est en fait une structure de 2731 stèles rectangulaires de différentes tailles et hauteurs qui constituent un véritable labyrinthe. Il y a parfois plusieurs mètres entre l'endroit où vous êtes et le haut des stèles. C'est censé ne pas prendre parti, laisser au visiteur/arpenteur de labyrinthe. Mouais. C'est vraiment un lieu impressionnant, chargé de sens. L'expo permanente sur la Shoah, au sous-sol, n'y est pour rien. Peter Eisenman a joué le jeu, mais prétend qu'il n'y a pas plus de message que celui du simple arrangement de stèles. Lui qui dit que la symétrie ne peut plus rendre compte de nos rapports avec notre environnement, je me demande ce qu'il a à dire pour sa défense. Il utilise bel et bien des signes (signifiants) qui ont une réalité (signifiés), mais bon, on va pas chipoter. Langue de bois contre langue de théoricien.
Dans un registre beaucoup plus léger – encore que – je n'ai pas goûté à la fameuse currywurst, sorte de saucisse grillée ou frite, je ne sais pas trop, parce qu'à chaque fois que je jetais un œil dans les assiettes, il y a avait ou trop de ketchup ou trop de frites pour bien voir. J'ai l'impression que c'est une tuerie calorique à chaque bouchée. Bah, si jamais j'ai un petit creux en sortant, et surtout l'estomac bien accroché (cherchez des images sur le net, vous verrez de quoi je parle). Le pire, c'est que selon le guide, ce serait cette grande saucisse d'Herta Heuwer qui aurait créé ce...plat...à défaut de mot plus approprié. A ce propos, puisque nous parlons cuisine : le sandwich kebab fut inventé ici, quartier Kreuzberg précisément, par un serveur qui, au lieu de servir le kebab a des clients pressés dans des assiettes, le leur servit dans un pain. Berlin, carrefour de la gastronomie!
Décidément, Berlin est beaucoup moins fun qu'Amsterdam...il faudra que je revienne pour me faire une autre idée de la ville, peut-être plus relax.
Voilà les amis! Demain, comme je l'écrivais plus haut, je pars pour Prague, très tôt étant donné que mon GPS ne va pas jusque là-bas, je vais donc me mettre en monde free-style et carte routière au 1/3000000ème. Ça va être folklo de trouver la route jusqu'au camping!
From Europe, with love.

Et plus de 3000 visites sur le blog, Merci les amis!

1 comment:

  1. Bon sang, ça doit se bousculer dans ta 'tite caboche, avec tout ce que tu as vu ! Tiens tiens, je pensais que les Allemands étaient plus civilisés que ça (rapport au bordel dans les musées), das ist ein starkes Stück !
    Ha ha, j'adore le passage sur le Tiergarten, ça s'enchaîne bien avec Amsterdam ^^

    J'attends avec impatience Prague !

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