Berne, le 14.08.2010,
Ne vous laissez pas berner par cette ville, elle en a mis plus d'un en berne! Si on m'avait dit que c'était une ville d'eau...j'en ai été scotché comme une bernique à son rocher. En tout cas, elle ne ressemble pas des masses à Dublin, même dans ses petits pubs, qui du reste sont très agréables.
Alors voilà, avant-dernière destination de ce périple, et dernière capitale européenne sur ma route. Ne reste plus que Lausanne demain et sa rétrospective Edward Hopper à l'Hermitage.
Donc hier, à Berne, il faisait beau, et chaud. De quoi me mettre en jambe et ne pas prendre le vélo pour découvrir la capitale Suisse, qui, je dois l'avouer, est fort jolie. Du reste, le camping dans lequel je suis, et que je recommande chaudement (camping Eichholz, sur les bords de l'Aare, magnifique rivière au débit très rapide), se situe à dix minutes (bon, ok, y'a une sacré côte à se taper, mais on ne peut pas tout avoir) du Bundeshaus et son dôme vert et or. De là, je suis remonté jusqu'au Kunstmuseum en passant par la Bundesplatz, puis Barenplatz etc...où j'ai pu regarder des joueurs invétérés (dont un invertébré) d'échecs, mais le grand modèle. Le « plateau » à même le sol, environ trois mètres par trois, les pièces en bois, d'environ cinquante centimètres. Bien amusant, surtout que la concentration est maximale (et c'est bien la première fois que je vois des joueurs d'échecs marcher sur le jeu).
La collection du Kunstmuseum n'est pas très grande, mais de bonne qualité (que des grands noms et des artistes suisse), et il y a une expo temporaire sur Albert Anker, que je ne connaissais pas (apparemment un peintre réaliste agreste), à l'occasion du centenaire de sa mort. Il a peint des centaines de tableaux, dont certains très expressifs – surtout les mains, il a compris un truc sur les mains, c'est assez impressionnant – des centaines de de faïence. Maintenant je connais bien. Juste à côté, il y avait une expo de Chantal Michel (encore une inconnue au bataillon) : rien sur elle ou sur son œuvre, simplement le titre « Honey, Milk And First Violets. A Confrontation with Albert Anker », et juste sa composition : des écrans sur lesquels sont projetés des images en rémanence de coqs, d'œufs, de sable qui s'écoule, d'une femme (elle, sans aucun doute) vue de dos et parfois de profil, d'un lapin noir...et d'autres. Là, je peux me vanter de ne pas avoir compris grand chose. Juste que cela avait un rapport assez proche (géographiquement) avec l'expo d'à-côté sur Anker.
Bref, de retour dans la réalité des voitures, trams et autres piétons, je me suis frayé un chemin dans le marché et suis allé visiter la maison d'un autre Albert, Einstein celui-là. La maison en elle-même n'a pas grand-chose de notable, mais le film d'une vingtaine de minutes et les panneaux retraçant sa vie et son œuvre, émaillés de citations, sont très, très bien. Un bon moment. De là, je suis allé tout en haut d'une colline où se trouve le Rosengarten, autrement dit le jardin des roses. Une bonne petite grimpette, et un jardin qui doit être somptueux plus tôt dans l'année (là il n'y avait plus beaucoup de roses ouvertes). Très belle vue sur la vieille ville cependant. Aux pieds de la colline, il n'y a pas Heidi ou Laura Ingals, mais la fosse aux ours. Assez sympa. Belle vue sur l'Aare, qui a la couleur des rivières de montagnes.
Sinon, mis à part ça, je ne vais pas vous soûler avec des détails sur les églises et autres (si ça se trouve, c'est déjà fait!), faîtes-moi confiance, vous pouvez y aller les yeux fermés, suivez simplement le bruit de l'eau. Ce que j'ai fait ce matin, retournant dans le centre-ville (Office du tourisme) pour y obtenir quelques informations pour l'après-midi. Sur le chemin, j'ai fait la rencontre d'une jeune hollandaise fort sympathique, dont c'était l'anniversaire. Elle n'était à Berne qu'en transit. Nous avons passé la matinée ensemble (j'ai fait le guide!) et nous avons partagé un pain d'anniversaire du marché Bundesplatz, au Kleine Schanze, petit parc derrière le Bundeshaus. A nourrir les moineaux (certains viennent même manger dans votre main, à tel point ils sont affamés – ou morfales).
L'après-midi, donc, je me suis tapé la grosse Gurten. Gurten n'étant pas le nom de la Hollandaise, cela va de soi, mais de cette grosse colline, culminant à 864 mètres. De là, et plus encore du haut de la tour panoramique, vous avez une vue imprenable sur Berne, sur les pré-Alpes, les Alpes, la campagne. Vu qu'il pleut comme vache qui suisse, et qu'il y a donc un peu de brume, je n'ai pas pu voir très loin, mais déjà c'est impressionnant. La montée est supposément difficile, mais faîtes fi de tout cela et grimpez! Une vingtaine de minutes du bas jusqu'en haut. Un beau parc avec plein d'activités pour les pitis nenfants, des barbecues pour les plus grands, des balades à faire. Pas étonnant que le tout Bernois s'y rend pour sa sortie dominicale.
Bon, c'est pas tout ça, mais ce temps à ne pas mettre un emmental dehors rend le voyage du retour plus engageant, quoi qu'il reste possible qu'il fasse le même à Chartres-les-bains. Toujours est-il que les kways seront de sortie à Lausanne (m'en fous, je serai au musée!)
From Europe, with love.
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