Friday, 26 October 2007

Les champs élysées


Les champs Élysées sont rebattus par les vents,
Blanchis par les souvenirs des os oubliés des morts –
Délaissés par les vieux mourants et les arrivants
Pour aller où l’on sent encore moins son corps.


Le havre tant attendu par tous est décevant –
Tous ces morts amuïs par tous leurs efforts –
Présente ses tristes plaines et autant de tristes champs
Aux hurlements des vents si forts, si forts.


Tous alors se mettent en marche vers le lointain
Pour voir les champs noirs et ocre des autres nations,
Quittant sans regrets la désolation,
Tous ainsi s’en vont, tous, sauf un.


L’homme au beau milieu des champs en jachère,
Cerclés par l’horizon des mornes cieux,
S’accroupit et dit : « Voilà une bonne terre »,
Se met à genoux et prie les dieux.

No comments:

Post a Comment

Avis sur la chose en question
Feedback on the thing in question

This is no longer home

On the train back to the old place unsure if any memory is left there Surely there must be an old cigarette burn hissing embers fusing ...