Longtemps j’ai contemplé la carène blanche des albatros
Sillonner de leurs amples voilures les flots écumeux du ciel.
Longtemps j’ai écouté le chant des phares éclairer l’obscurité des parallèles.
Nous sommes les œuvres vives de la mer voguant nuit et jour dans les brumes et les vents.
Longtemps j’ai cru que les routes des astrolabes amèneraient à des oasis de savoir.
Longtemps j’ai vu les conquistadors tracer dans la cendre un mot de leur doigt
Effilé comme un squelette épelant la mort implacable et justifiable,
Garant d’une pérennité à claire-voix.
Longtemps j'ai regardé devant moi l'horizon des possibles.
Longtemps de lourds nuages noirs menaçants barraient la route.
Nous sommes nés marcheurs mais préférons le calme des plaines
Aux arêtes rugueuses des montagnes.
Le guet apparaît plus aisé et rassurant que la rivière, et pourtant
Nous nous noyons dans un verre d'eau.
Alors la carlingue plumée des albatros rainuraient les nues
Sans autre volonté que de montrer la voie.
Et les doigts grisés de cendres étendus désignaient les oiseaux,
Les abattant du même coup.
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