Messieurs les ronds-de-cuir, le vide de vos mots,
Le mirage douteux filigranant bagou,
Circonvolutions tristes dépourvues d’os,
Manifestations éthérées du langage ;
Toutes nos paroles comme prêtées sur gage.
Oui, vous m’avez déçu. Profondément déçu.
L’administration, fondée monolithique,
Née souche de bois et pétrie d’hypocrisie,
Maelström centrifuge dépourvu d’éthique,
N’est d’une nébuleuse où sens est hérésie.
Dans le froid pétrifiant de vos circulaires
Chacun a l’impression d’y observer son suaire.
L’ironie du bureau « relations humaines »,
Officine vidée de tous ses occupants,
Luxe véritable en l’économie sereine
Que vous faites sur nous et aussi notre argent ;
De celles-ci reste un huis noir de quatre murs
Dont la porte scellée retient les procédures.
Et pourtant, elle tourne ! cette administration…
Et chacun vaque à ses tristes occupations.
R.B. 14/03/06 (matin, Tours)
No comments:
Post a Comment
Avis sur la chose en question
Feedback on the thing in question