Nos ihrams sont incrustés
de poussière
ainsi que nos barbes,
étiolées par la guerre
et par des jours de
rationnement.
On abat nos brides
sauvagement
car jamais on a vu bête
si véloce :
Nous poursuivons le cheval
de Chronos.
Trois mois que nous
cavalons
sans relâche ; nous
laissons les vallons
pour le désert puis la
toundra.
Jamais nous ne reverrons
Pétra
dans cette course atroce
derrière le cheval de
Chronos.
Mais le crottin est frais
ce matin
alors on remercie le
destin
et on affronte la chaleur
du jour
c'est le point de
non-retour -
la nuit nous voit tomber
sur le colosse :
enfin nous avons trouvé
le cheval de Chronos.
Profitant du sommeil équin
On attrape à pleine main
Les testicules du cheval
de Chronos
Pour qu'il cesse de cabrer
Pour l'amener à arçonner
Mais il rue et il tue, le
molosse.
Un poème en étoile de
fond
me traverse tout-à-coup
l'esprit
alors que le chevalin
typhon
boit mon sang et hennit de
mépris :
on n'a jamais vu bête si
féroce
que l'infernal cheval de
Chronos.
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