Wednesday 13 October 2010

Chushingura

Le film vient tout juste de se terminer...et j'en suis encore bouche bée (et j'en ai une petite larme à l'œil...mais c'est normal pour moi, en entends-je déjà dire).

Chushingura - 47 Ronin pour nous autres - est un film époustouflant qui retrace l'histoire vraie de 47 samouraïs sans maîtres (ronin) de 1701 à 1703, dans un japon médiéval à souhait.

Pour résumer ce long film (plus de 3 heures 20), Asano Naganori, un seigneur, tente de tuer Kira Yoshinaka, l'officier protocolaire qui lui en fait baver depuis un certain, l'insulte et le traite comme un moins que rien. Il échoue dans sa tentative et comme il se trouve être dans le château du Shogun à Edo (nom de Tokyo jusqu'en 1868), et que ce genre de choses ne se font pas, il est condamné à se faire seppuku (aka hara-kiri). Ses terres sont ensuite saisies, son nom honni. Kira s'en tire sans aucune condamnation, blessé mais toujours aussi vénal et vicieux (c'est vraiment un type sympa, ce Kira...ou pas).

Mais Kira bien qui rira le dernier. Les vassaux d'Asano jurent de se venger, mais leur vengeance est un plat qui se mange froid, mais alors vraiment glacé. Ils ourdissent leur plan et sans vouloir gâcher tout le film, c'est une prouesse digne de nos meilleurs films de cape et d'épée. Voire mieux.

Le code du samouraï (bushido) était (est) très strict, mais chargé de valeurs honorables :
  1. Gi : la juste décision dans l'équanimité, la juste attitude, la vérité. Quand nous devons mourir, nous mourons. Rectitude.
  2. Yu : la bravoure teintée d'héroïsme.
  3. Jin : l'amour universel, la bienveillance envers le genre humain, la compassion.
  4. Rei : l'action juste (une qualité essentielle), la courtoisie.
  5. Makoto : la pleine sincérité, la spontanéité.
  6. Melyo : l'honneur et la gloire.
  7. Chugo : dévotion, loyauté et docilité. (source : http://gctm.free.fr/bushido/jpbushido.htm
Cette histoire vraie (le fim est une adaptation un peu libre, si je crois comprendre, car on ne sait pas vraiment pourquoi finalement Asano a essayé de tuer Kira) est devenue un classique de l'art japonais de manière générale. Kabuki, estampes, films, encore des estampes, livres, bunraku (théâtre de marionettes, un autre lien en lien avec l'histoire) et autres séries télé.

Pour finir, toute cette histoire converge là-bas, à Sengaku-ji...Je vous recommande donc chaudement cette très belle histoire, sous quelque forme que ce soit, en espérant qu'elle vous plaise autant qu'à moi.

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