Cher IUFM, toi qui nous formes,
Bouillonnant de cerveaux énormes,
Qui concoctes des décoctions
A base de valeurs et de notions,
Voilà que tu nous amènes à réfléchir.
Tu nous préviens, guides, nous prépares au pire.
Tu nous prends la main, et d'un pas maternel
Nous fais traverser les dangers de la vie.
Si seulement tu n'étais pas une poubelle,
Sans fondement ou utilité autre qu'un tapis.
Je m'explique.
Tu déformes là où tu devrais former,
Tu étouffes là où tu devrais faire respirer,
Tu fais fuir là où tu devrais accueillir,
Tu supplées nos somnifères pour nous endormir.
Tu désorganises tes cours,
Chasses l'intuition comme une sorcière,
Magistralises tes discours,
Uniformises l'excellence, comprimes les caractères.
Prends de haut, court-circuites, défantasmes,
Pends haut et court, cuis les enthousiasmes.
Si au moins tu faisais passer le temps!
Mais Dieu qu'on le sent, ça oui, on le sent.
Tu fais redécouvrir les joies du morpion
A celui qui sans cela se morfond.
Ton giron malheureusement coupé de la réalité –
C'est là que tu nous berces,
Perdus à jamais dans le manque d'originalité,
Ton cœur battant le fer
Dans ton cœur qui gerce –
Mais qui croit bien faire.
Si seulement tes mots n'étaient vains et creux,
Si seulement, pensant à nous, tu pensais aussi à eux.
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