Le vent s'est fait tempête, la tempête ouragan.
Le navire n'a plus de quai, plus de cordages et les bourrasques seules lui ordonnent un chemin, lui impriment une erre.
Il n'y a pas d'équipage qui puisse manœuvrer un tel navire.
Le solitaire capitaine est condamné à prendre la barre, son vaisseau telle une boussole de bois entre ses mains, nef tremblante dont les voiles – au constant point de rupture – battent dans le sens inverse.
Ce capitaine-là, debout contre vents et marées, insoupçonné de tous, barre tant bien que mal, brave temps et typhons sans savoir pourquoi l'horizon l'attire tant, sans savoir quel sera son point d'ancrage et même s'il y en a un.
La voie est là, derrière les vagues.
Peu importe, en fin de compte.
Il y a toujours un rivage au bout du périple, toujours un regard bleu de mer ou vert émeraude, toujours, après l'ouragan, un bref moment de sérénité.
Il suffit d'aller de l'avant dans l'artel des vents. Chercher. Maintenir le cap.
Ne pas fermer l'œil de la nuit.
Le dormeur doit se réveiller, et barrer.
Ce soir n'est pas comme les autres soirs.
Ce soir, les vents ont changé.
La nuit sera longue, et lourde.
Je suis celui qui ne veut plus dormir.
Ce soir n'est pas comme les autres soirs.
Ce soir, les vents ont changé.
La nuit sera longue, et lourde.
Je suis celui qui ne veut plus dormir.
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