Tuesday 18 January 2011

Malaisie - Semaine 5

 
Malaise en Malaisie – Minggu lima

Selamat malam everybody.

Je suis un rien fatigué, et c'est peu de le dire. J'avais commencé dimanche dernier à écrire le post de la semaine, et lundi mon fidèle ordinateur plante son nez dans la poussière et la mord. Je n'ai fait que perdre mes onglets internet et le début du post...pas grand' chose me direz-vous, mais j'ai dû arracher le reste des griffes acérées du BIOS – et en l'occurence, c'est pas bio, c'est la mort.

Donc ma semaine, relativement calme jusqu'à dimanche, s'est un rien emballée. Nous sommes mardi soir, 21h20 heure locale (sept heures de moins chez vous, je vous laisse faire le calcul, moi je suis près de m'en faire), et je recommence ce post. Deux Pater Noster et cinq Ave Maria et rien à boire.

Je vais faire dans le court et dans le décousu, étant donné qu'en plus je n'ai aucune photo...je sais, c'est bizarre, mais c'est à l'image de ce début de semaine. Je n'aipas voulu brancher mon appareil photo sur l'ordi, de peur de dérégler ne serait-ce qu'un iota dans ce qui semble être à présent ma vie.

Ceux qui ont lu le dernier post, rubrique coup de gueule, savent que nous sommes tous matérialistes. On ne s'en rend vraiment compte que lorsque la technologie veulement nous lâche. Deux trois morceaux de plastiques, du métal, des compsants électroniques et le résultat de trois siècles de triturages de neurones. Un rien pitoyable, je l'avoue, sans savoir comment faire pour m'en défaire. J'ose espérer que cela viendra naturellement lorsque l'opportunité se présentera.


Ce matin, comme tous les matins depuis que je suis ici, il y a cet oiseau qui chante. Je ne sais pas encore quel genre d'oiseau c'est, étant bien caché dans un jacquier. La route qui longe la résidence et bordée de l'autre côté par de petits pavillons, et une rangée de jacquiers. Chacun avec sa grappe de lourds fruits gros comme des ballons de football, mais de la forme d'une courge. On peut les sentir si on s'approche un peu de l'arbre. Et on les sent encore plus une fois coupés ! Tout cela pour dire que l'odeur peut incommoder certains humains, mais les autres humains, ceux qui les aiment, sont obligés de les couvrir d'un sac plastique s'ils ne veulent pas passer après les oiseaux...qui en général ne laissent que l'écorce, verte et rugueuse.

Cet oiseau qui chante, un jour je prendrais le temps, et quitte à monter dans l'arbre pour le déloger et ne voir que le bout de ses ailes, j'irais voir à quoi il ressemble. Toujours est-il qu'il est reconnaissable par son seul chant. Allez savoir pourquoi, je ne veux pas demander au premier autochtone venu.

Ce matin, comme tous les matins, je croise cette dame qui balaye le perron d'une maison. Ce que j'aime, c'est entendre le frottement rugueux de son balai en bambou. Ce bruit, à l'instar du chant de l'oiseau, est agréable, le matin, lorsqu'il fait encore frais et que le soleil est encore bas à l'horizon. C'est quand même bizarre que ce frottement, plus proche du grincement parfois, m'accompagne de bonne grâce le matin, et je le trouve irritant dans la journée ou le soir. Il n'y a que le matin, ou peut-être est-ce uniquement cette dame avec ce balai, sa manière de le manier, cette dame qui ne balaie pas chez elle – étant typée philippinos, je la soupçonne d'être une servante – mais qui prend tellement soin de ce perron et de cette cour toujours impeccable, qui ne me remarque même pas alors que je suis le seul à passer dans cette rue à ce moment-là, absorbée par sa tâche, uniquement, qui met de la musique dans mes oreilles. Allez savoir.

Le fait est que j'ai recommencé le sport, suite à ma découverte du “kaya”, la confiture locale, à base de noix de coco. Je vous laisse imaginer un peu le carnage pour que je me remette au sport le jour suivant. Il y a des choses comme ça, une fois qu'on a mis le nez dedans (cf. Nutella), c'est mort.

Je suis allé voir Season of the Witch, avec Nicolas Cage (dans le film, pas avec lui). Un bon divertissement, quelques anachronismes, beaucoup de sauce Hollywood, pas trop d'hémoglobine, et une bonne dose de...de...de pas grand' chose en fait. Pas un bon film, à bien y repenser.

Le weekend fut court. Une sortie notable cependant : Komplek Pelancongan Kelip-Kelip Kampong Kuantan. En un mot : lucioles (firefly en anglais). Des lucioles par milliers, juchées sur les branches des palétuviers le long de la mangrove. Pas une seule photo de potable...j'aimerais bien prendre des cours de photo de nuit. Dommage, mais les images sont bien ancrées dans ma tête. Je n'utilise quasiment jamaisle mot “magique”, mais là, rien d'autre ne va. Et encore, à cause de la mousson (lair est chargé d'humidité, pas pratique pour voler, même si ce sont, comme leur nom ne l'indique pas en anglais (ni même en français), des coléoptères et non des mouches), et à cause de la déforestation, leur nombre a chuté dramatiquement. J'aime beaucoup cet endroit, qui commence à devenir touristique : une barque à fond plat (sampan), conduite par un homme armé de deux rames qu'il croise devant lui et fait tourner d'un bref mouvement de poignet. Même position qu'un gondolier, mais plus technique dans le mouvement, et sans chanson. Il vous emmène dans la mangrove, noire comme la nuit sans étoiles – et pour cause, les étoiles sont dans les arbres. Pas de bruit autre celui des ailes des lucioles et des rames, pas d'autre lumière que celle des lucioles (flash interdit, question de survie, et de bon sens). On vous emmène sous les arbres, au plus près de la rive, et vous levez les yeux et la lumière diffuse éclaire à peine les visages, on ne distingue que les branches, et les lucioles qui brillent par intermittence, qui volent d'une branche à l'autre, en tombant principalement. Vrombissement ténu. C'est quelque chose à faire, vraiment. J'aurai longtemps encore le souvenir de ces milliers de lumières comme des phares en pleine mer, pas plus grosses que des grains de riz, en suspension dans les palétuviers, le sampan tanguant un peu, la nuit enveloppant le reste du monde. J'y retournerai peut-être, quand je saurai comment prendre des photos potables de nuit.

Heureusement que je n'en aurai pas besoin jeudi prochain (après-demain)...ça risque de donner !

Sinon, je me suis fait des amis, histoire de sortir un peu de la routine, de voir et de faire d'autres choses, de m'investir dans d'autres activités.

Voilà pour ce post un peu particulier...j'espère que vous êtes moins déçu(e)s que je ne le suis. Le prochain post sera, à n'en pas douter – si mon appareil photo ne se met pas à faire des siennes à son tour – de bien meilleure qualité (et surtout plus intéressant).

J'espère que vous vous portez tous bien, que le climat est plus clément (j'ai appris il y a peu que les grosses chaleurs sont pour mai...youpi).

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