Le vieil homme assis
imagine qu'il peut
fasciner la lumière en de
longs filins
la rendre plus malléable,
plus vibrante
les faire passer à
travers le givre de la vitre
à travers le chas
impassible de la serrure
pour tresser une natte de
photons
qu'on retiendra d'une
corde fine
qu'on ondulera autour d'un
vase de verre
à travers la page
manuscrite filigranée
écourtés à la limite de
la rupture chromatique
comme la pâte levée du
pain quotidien
gorgé autrefois de
l'entière lumière du jour
de celle qui fait plisser
la paupière de l'oeil clair
qui creuse les rides, la
mélancolie et la vallée
de celle qui cache et qui
révèle
comme le souvenir d'une
morte au coucher
démontrés comme un
éventail de partitions
pourtant toujours
nouvelles à travers le tesson
ce sable diurne cuit dans
la fournaise de la nuit
de celle qui cache et qui
révèle
à travers les élytres
des satellites, des libellules
qu'on étendra sur le
linge encore humide
pour les faire passer,
constants, dans l'inconstance
en porte-à-faux avec
l'espace, et le temps
ondulés comme et contre
l'inertie galiléenne
cerner la lumière pour la
mieux diffuser
la cacher pour la mettre
en valeur
comme une monstruosité
invisible
de celle qui cache et qui
révèle
le vieil homme assis dans
son étude imagine
qu'il est lui-même source
de lumière
un cercle photonique ayant
tout d'un monocle
à travers lequel il
brillerait par, en et sur sa propre brillance
symétrie des symétries y
gagnant en luminosité
à mesure qu'il
s'approcherait de lui-même
voyant, inventant, se
souvenant de tout dans une fulgurance
gardien, otage, maître et
esclave de ce qui l'éclaire
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