L'hésitation du granite
aux frémissements de juin
de consommer la fissure
attiédie de beaux jours,
dont l'intrusion s'est
faite à l'origine de l'origine,
complétion dont l'homme
peut enfin témoigner
– comme ce coup de fusil
qui prend ses aises dans la plaine,
qu'on fait d'abord mine de
confondre avec la foudre –
provenant de la grange
pleine de foin sombre,
au pourpre du départ des
manœuvres,
le coucou ayant sonné la
fin de la moisson –
on accourt pourtant, on
mesure l'interstice,
et l'on voudrait soi-même
empoigner la pierre
pour la finir de fendre
qu'on ne le pourrait,
alors on observe, et on
attend le craquement final
qui survient un soir de
fin de fauchage,
alors que sur le tard un
ouvrier traine.
On a d'abord cherché
l'éclair du regard
puis on a plongé dans le
mica de l'œil incrédule
passant par les portes de
la grange ouvertes en grand –
car qui aurait cru, sa
dureté à l'épreuve du temps établie,
se pouvoir trancher ainsi
le coin le rondin
ou bien météoriser en
grus sur l'enclume des tempêtes,
qui a construit de ces
monuments qu'on passe fier et serein
aux générations qui
regardent la montagne immuable
et ne peuvent déceler le
laccolite de peine
parce que le grenu de la
croûte
a été consciencieusement
gratté
chaque matin dès le
réveil.
Le bloc de granite
succombant à la pression caniculaire
s'affaisse en deux en un
bruit sourd, la fissure devenant surface,
forme à jamais perdue,
mais parfaite pour la légende.
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