Sunday, 24 October 2010

Deux vidéos sympas

J'aime bien ce petit gars. Et vous ?


Morocco & Spain from Mike Matas on Vimeo.

et encore celle-ci, plus soft, mais alors vraiment plus soft.


7000 Frames Per Second from Mike Matas on Vimeo.

Saturday, 23 October 2010

Une petite envie d'écrire...

Il est cinq heures... Paris... euh non, Varennes s'éveille. Doucement. Enfin pas trop, il faut quand même que je prenne l'avion. La Maison Blanche m'attend.

Une fois de plus, pas assez dormi pour avoir les petites crottes jaunes et granuleuses comme du sable aux coins des yeux. Celles qui nous permettent de déterminer la qualité de notre sommeil selon leur grosseur.
Toast, thé, douche, brossage de dents, trousse de toilette dans le sac à dos. Fin prêt.
Il fait froid, et nuit. Belle gelée. Normal, me direz-vous, la lune pleine comme une outre trône encore dans le ciel noir comme la suie. Le trajet est morne, seuls quelques lapins de garenne effarés dans la lueur des phares. Pas âme qui vive dans les rues. Normal, me direz-vous, nous sommes à Chartres, et il est tôt.
Un peu plus de monde à la gare. Normal, me direz-vous, le train de 4h57 a été annulé. La salle des pas perdus est faite pour ça, non ?

Je regarde le tableau des départs, et je vois mon train, prévu à 6h57. Pas de souci, j'ai le temps, il n'est que 5h45 après tout. Sauf que je percute seulement plus tard, une fois assis et mon gros sac à dos posé à terre. "Mon" train de 5h57 est bel et bien annulé. Confirmation prise auprès du pauvre hère dans sa guitoune vitrée. "Il n'y en a pas un à 6h24, sur mon horaire il y a..." "Ah nan, pas aujourd'hui, demain." Ah, bon. La salle des pas perdus est faite pour ça, non ?

Une heure dans une gare courantdairisée plus tard, nous voilà tous, âmes frigorifiés et impatientes, dans le train. Nous apprendrons à patienter jusqu'à temps que l'on nous dise de descendre de ce train dont les portes... restent bêtement ouvertes, béates, gueules noires et froides ouvrant sur octobre noir.
Ce ne sera encore pas pour tout de suite. Pied-de-grue sur le quai numéro 2, dans la cohorte des vacanciers et des travailleurs. Dans le froid. Et nous pensons tous, car les gens se réchauffent comme ils peuvent - en fumant, en parlant, en grommelant -  qu'il fera bon être dans ce train, malgré le retard.
Car ce n'est pas tout ça, mais j'ai un avion à prendre, et j'ai beau avoir vu large, voire très large, je vais finir par être en retard. Retard, le mot est lâché, et la loi de Murphy sévit une fois de plus : "tout ce qui peut mal tourner, va mal tourner." Le train de 7h34 n'arrivera que six minutes plus tard, et se transformera en omnibus - et Ô combien cette transformation est funeste  pour nous autres pauvres mortels ! Il desservira donc toutes les gares jusqu'à la capitale, et cette information est capitale à n'en pas douter. Elle sonne le glas-glas sur ce quai de gare transi-bérien.

Mais le froid dans le courant d'air quai-sien n'est pas le pire ennemi, aussi invisible soit-il, et nous le découvrirons à nos dépens d'ici peu, nous qui nous époumonerions bien, nous raillerions bien cette société nationale des chemins de fer, que nous considérons pour le moment comme la pire des entités invisibles.

Et bonnant malant nous nous installons dans nos sièges spartiates. Et je remarque un des suppôts de l'Ennemi, vicieusement collé à la vitre. D'un ongle prudent je le tâte... du givre. L'heure et les vingt minutes de trajet seront longues, très longues, dans ce train que la grande société, dans son immense-uétude, n'a pas jugé bon de chauffer. On soufflera dans nos mains, on ramènera les bords de nos manches sur nos doigts gourds, on s'enfoncera dans nos cols, on se blottira les uns contre les autres. Mais rien n'y fera.

Il est presque neuf heures lorsque nous sortons de ce train-fantôme aux allures de sarcophage cryogénique. Je ne vois pas comment faire pour aller à l'aéroport Charles de Gaulle en trente minutes, avant que le guichet ne ferme. Pourtant je cours, à perdre haleine, dans les couloirs du métro parisien, et je me félicite de venir souvent dans la capitale pour m'abreuver à ses différents musées, je connais la route. Je prends la décision unique d'appeler Air France dès que je serai dans le RER, pour plaider ma cause.

Et je cours, je le répète, car j'ai des ailes et ce sac à dos chargé à ras bord ne me ralentit point !
Et finalement, me voilà sur le quai, encore un autre, courantdairisé comme il se doit, du RER B...étrangement désert. Normal, me direz-vous, la grève du personnel SNCF empêchant du coup l'interconnexion avec l'aéroport CDG en a dégoûté, débouté plus d'un.

Alors oui, je vais appeler Air France, mais pas pour plaider ma cause, mais pour implorer le saint des aviateurs, je ne connais pas son nom, mais je suis prêt à immoler cent vierges pour qu'il m'accorde ses faveurs. On ne me dira pas son nom, mais on me dira qu'en invoquant le dieu Cartebleue et moyennant une obole symbolique d'un bras et d'une jambe, ou de mille deux cent euros, je pourrais m'envoler vers des cieux plus cléments dans l'après-midi.

Expedia m'expédiera illico pronto, ne retrouvant bien entendu pas mon dossier, là-bas sur cette plate-forme marocaine ou tunisienne, là-bas où il fait chaud... mais leur accent ne me réchauffe pas, même s'il sent bon les vacances. Les miennes, au lieu de décoller, prennent le large. La poudre d'escampette, sans moi.
Le dieu MondialAssistance ne pourra répondre favorablement à ma requête, n'ouvrant son autel à offrandes que du lundi au vendredi, de 8 heures à 18 heures 30.

De dépit, frustré, abattu, j'appelle à l'aide. J'ai besoin d'un café-prune, un ballon de cognac, une pinte de vodka cul-sec, que sais-je encore ! Je suis sûr que j'apprendrais, ce soir au journal de vingt heures, de la belle bouche de Claire, que conformément à la loi des séries murphiennes, l'avion que j'aurais dû prendre s'est écrasé quelque part entre Paris et Washington DC. Vu d'ici je sais que ce n'est pas drôle, mais là je l'ai mauvaise. Vraiment. Alors j'appelle à l'aide, je balance toutes les balises Argos que j'ai en réserve, j'allume des feux, je tire mes derniers pigeons et je lance mes dernières cartouches, et là...

Dimitri, mon tavaritch islais, homme de bien et dieu de mes weekends balleressiens, répondra à mes plaintes et me tendra une main, et me voilà, à Paris qui est belle et bien réveillée par les grèves depuis à peu près cinq heures. Et je pense que nous allons la maintenir éveillée un petit moment, la capitale !

Friday, 22 October 2010

Tailleur de fer

Voici un lien très intéressant, communiqué par une chère hispanique très curieuse.

Allez donc voir à quoi ressemble le travail de Christophe Dumont, tailleur de fer de son état, et fier de l'être (et il a bien raison).
Je ne suis pas trop fan de son "land art", mais pour ce qui est de ses sculptures, j'en reste
1. admiratif
2.subjugué
3. baba

Les photos sont quant à elles très bien prises, mettant bien en valeur les sujets. Un bon site, quoi.

Bon surf !

Sunday, 17 October 2010

Chronology

I want to thank, warmheartedly, the people who have helped me out, sometimes with an expert and critical eye (Flore notably for her lengthy and knowledgeable comments on Namibia), sometimes with more and more additions (Caro, Aurore, Anonymous 1 & 2). Thank you guys!

Additions appear in blue. Comments, additions and corrections are all welcome.

Chronology of the Oldest Sites, Ruins, Temples, Structures Etc. in the World
                                                           

Saturday, 16 October 2010

Citation

 
"Perhaps my best years are gone. When there was a chance of happiness. But I wouldn't want them back. Not with the fire in me now. No, I wouldn't want them back."

Samuel Beckett, Krapp's last tape (1958)
 

Wednesday, 13 October 2010

Chushingura

Le film vient tout juste de se terminer...et j'en suis encore bouche bée (et j'en ai une petite larme à l'œil...mais c'est normal pour moi, en entends-je déjà dire).

Chushingura - 47 Ronin pour nous autres - est un film époustouflant qui retrace l'histoire vraie de 47 samouraïs sans maîtres (ronin) de 1701 à 1703, dans un japon médiéval à souhait.

Pour résumer ce long film (plus de 3 heures 20), Asano Naganori, un seigneur, tente de tuer Kira Yoshinaka, l'officier protocolaire qui lui en fait baver depuis un certain, l'insulte et le traite comme un moins que rien. Il échoue dans sa tentative et comme il se trouve être dans le château du Shogun à Edo (nom de Tokyo jusqu'en 1868), et que ce genre de choses ne se font pas, il est condamné à se faire seppuku (aka hara-kiri). Ses terres sont ensuite saisies, son nom honni. Kira s'en tire sans aucune condamnation, blessé mais toujours aussi vénal et vicieux (c'est vraiment un type sympa, ce Kira...ou pas).

Mais Kira bien qui rira le dernier. Les vassaux d'Asano jurent de se venger, mais leur vengeance est un plat qui se mange froid, mais alors vraiment glacé. Ils ourdissent leur plan et sans vouloir gâcher tout le film, c'est une prouesse digne de nos meilleurs films de cape et d'épée. Voire mieux.

Le code du samouraï (bushido) était (est) très strict, mais chargé de valeurs honorables :
  1. Gi : la juste décision dans l'équanimité, la juste attitude, la vérité. Quand nous devons mourir, nous mourons. Rectitude.
  2. Yu : la bravoure teintée d'héroïsme.
  3. Jin : l'amour universel, la bienveillance envers le genre humain, la compassion.
  4. Rei : l'action juste (une qualité essentielle), la courtoisie.
  5. Makoto : la pleine sincérité, la spontanéité.
  6. Melyo : l'honneur et la gloire.
  7. Chugo : dévotion, loyauté et docilité. (source : http://gctm.free.fr/bushido/jpbushido.htm
Cette histoire vraie (le fim est une adaptation un peu libre, si je crois comprendre, car on ne sait pas vraiment pourquoi finalement Asano a essayé de tuer Kira) est devenue un classique de l'art japonais de manière générale. Kabuki, estampes, films, encore des estampes, livres, bunraku (théâtre de marionettes, un autre lien en lien avec l'histoire) et autres séries télé.

Pour finir, toute cette histoire converge là-bas, à Sengaku-ji...Je vous recommande donc chaudement cette très belle histoire, sous quelque forme que ce soit, en espérant qu'elle vous plaise autant qu'à moi.

Read in the London tube (Young poets on the Underground)

If a boy must wonder


If a boy must wonder,
let him recall
not the lightning grace of falcons
the dizzying aeronautics, Darwin's finch,
the voyage of the ancients
who saw farther, whose charts and sails
and bubbly telescope minds
brought ashore hope
to lift
a charioting god to the moon
but how
even a rogue dream of stars
once birthed the possibility of flight.


Leon Yuchin Lau.

A name to remember.

Monday, 11 October 2010

Kaze wo atsumete

Je ne sais pas si vous avez déjà eu la curiosité d'aller écouter le groupe qui a pondu une des chansons les plus populaires du film "Lost in Translation", dont le titre est en titre.

Ils s'appellent "Happy End", enfin s'appelaient, car ils sont séparés depuis belle lurette, voire des lustres.

Moi si, depuis peu. Et j'écoute leur album "Kazemachi Roman" (1971 !) avec délectation. Classé #1 meilleur album rock japonais de tous les temps par le magazine Rolling Stone Japan en 2007. Groupe mythique au pays des sushis.

Je vous les conseille, car Happy End ont su, pour moi, traverser le temps et les modes.

En attendant, je vous met la vidéo (comme ça vous pourrez admirer Bill Murray assis sur son lit, paumé quelque part entre les mots, pendant 4mn07...cool, non ?)




Et au passage, le titre de ce très très bon film de Sofia Coppola est entre autres tiré d'un des vers de Robert Frost (un très grand, celui-là - poète américain du début du 20ème siècle) : "Poetry is what gets lost in translation."
Il a aussi écrit, mais pas dans le même goût : "Poetry is a way of taking life by the throat."

Mais c'est aussi le titre d'un mystérieux poème (Lost in Translation) de James Merrill, que vous pourrez retrouver ici.

Bonne écoute et bonne lecture !

Wednesday, 6 October 2010

Chronology of the oldest sites, ruins, temples, structures etc. in the world

Before pursuing my goal onto the 'less old' monuments/structures that constellate our world, can a learned someone help me out and propose some site(s) that do(es)n't appear in the chronology?
There must be tons of them but my brains are out.

Here's the new chronology, I hope clearer to read.

Chronology of the Oldest Sites, Ruins, Temples, Structures Etc. in the World                                                            

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