Sunday, 7 November 2010

Pierres mouvantes - Sailing stones

Phénomène encore peu compris, observé uniquement dans un endroit appelé Racetrack Playa, dans la Vallée de la Mort (Désert de Mojave, Californie, USA), les pierres mouvantes sont de deux types : celles qui se déplacent en ligne droite (elles ont toujours une surface rugueuse), et celles qui ont une surface lisse et se déplacent de manière plus ou moins aléatoire. On ne peut en dire sur leur mode de déplacement. Certaines pierres sont rapides, d'autres lentes, certaines s'arrêtent en pleine course, d'autres encore bifurquent à angle droit. La plus petite mesure 6,5 cm de diamètre, la plus lourde pèse 36 kg.

Voici un exemple, histoire d'illustrer un propos un peu brumeux:


Source
 
Une pierre a retenu toute l'attention pendant un temps. Bloc de dolomite pesant quelque chose comme 320 kg, elle a laissé une trace bien droite de 1m50 environ, sûrement lorsqu'elle s'est détachée de la paroi et a fini sa course sur la playa (observée pendant plusieurs années, elle n'a pas bougé d'un pouce). Il n'y aurait pas grand chose d'extraordinaire si seulement cette pierre n'avait pas tout bonnement disparu pendant trois ans. Retrouvée à 800m de la playa...bref.
 
Il semblerait que les pierres ne bougent qu'en période hivernale, grâce à l'action conjuguée d'une fine pellicule de glace et des vents violents qui balayent la plaine. Les bourrasques, qui atteignent 145km/h, donnerait la première impulsion aux pierres, les vents soutenus les pousseraient, tout cela sur une fine pellicule de glace.

Voici un site super intéressant sur ces pierres, ainsi qu'une vidéo (pas du mouvement des pierres, étant donné que personne n'a jamais vu les pierres bouger) :



Le mystère reste entier.

Wednesday, 3 November 2010

Ach, Ludwig !

Je remercie Mélina de m'avoir remis cet opus en tête.

Allez hop, pour le plaisir (comme disait un autre monstre sacré de la musique, Herbert Léonard)


beethoven 7eme symphonie
envoyé par pastre_du_vilatge. - Regardez la dernière sélection musicale.

Saturday, 30 October 2010

Bang Bang Club

 
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas ce groupe (mythique dans le monde du photojournalisme) de quatre fêlés sud-africains, voici un bref résumé du Bang Bang Club.

Composé d'un noyau dur de quatre garçons dans le vent (Kevin Carter, João Silva, Greg Marinovich et Ken Oosterbroek (mais pas que, il y avait aussi quelques joyeux drilles en coulisse)), il se montra très actif dans les townships d'Afrique du Sud, et un peu partout en Afrique, au début des années 90. Il ne couvrait que les conflits armés (d'où le nom).

Nous connaissons presque tous - ou du moins l'une de ses photos - Kevin Carter qui le premier a couvert le "supplice du pneu" ou "necklacing" - méthode de lynchage qui consiste à remplir un pneu d'essence, de le passer autour du cou du ou de la coupable de vol, d'adultère etc. et d'y mettre le feu:


On lui a décerné, entre autres prix dont le Ilford, le Pulitzer Prize for Feature Photography avec cette photo:


On lui a beaucoup reproché de ne pas avoir aidé cette fillette qui rampait vers l'avion qui apportait des vivres à la population soudanaise. Il s'était déjà posé la question lors du necklacing : "I was appalled at what they were doing. I was appalled at what I was doing. But then people started talking about those pictures... then I felt that maybe my actions hadn't been at all bad. Being a witness to something this horrible wasn't necessarily such a bad thing to do." C'est comme cela qu'il a réussi à rester vingt minutes (l'avion qui apportait les vivres et avec lequel il était venu ne restait qu'une demi-heure) à attendre que le vautour déploie ses ailes. L'oiseau de malheur ne lui a pas fait cet honneur. Peut-être avait-il faim, lui aussi. Aussi lui a-t-il collé un ramponneau avant de repartir, mais peut-être était-ce pour aider la fillette. On ne sait ce qui advint d'elle.

En 1994, son grand ami Ken Oosterbroek prend une balle perdue lors d'un échange musclé entre des partisans de l'African National Congress et la Force Nationale de Maintien de la Paix ; Greg Marinovich est gravement blessé. Kevin, déjà dépressif, apparemment criblé de dettes et une petite fille à charge, ne supportera pas cette perte, se rendra en voiture là où gamin il aimait jouer, près de Braamfontein Spruit river, attachera un tuyau à l'échappement de sa voiture. Il mourra à l'âge de trente-trois ans.

Là ne s'arrête pas l'histoire du Bang Bang Club. Il y a une semaine maintenant, João Silva, alors au Kandahar en Afghanistan, marche sur une mine. Gravement blessé - il finira amputé des deux jambes, juste au-dessous des genoux - et attendant d'être héliporté dans un hôpital, il continuera à photographier le lieu de l'explosion. L'histoire est là-bas.

Marinovich exerce toujours. Il a, à l'instar de tous ses camarades, Silva inclus, gagné de très nombreux et prestigieux prix.

Un documentaire a été tourné en 2006 ("The Death of Kevin Carter") et un film, qui a fait la première du Festival de Cannes cette année, sera bientôt - ou est déjà - sur les (grands) écrans.
 
 
En espérant vous avoir donné envie de voir, de lire ou de découvrir.
 

Thursday, 28 October 2010

Once (2006) - John Carney

 
I have just watched this beautiful movie, and have been struck by many things.
First of all, I recognised the singer, Glen Hansard, from The Frames (thanks to his voice!). Didn't know he was also an actor. And a good one at that.
Then it's really weird how good I can recall the Fair City, the images are so vivid I had smells come back to me (Süskind syndrom).
And last, that I love Ireland, the Irish people and the Irish accent and that this love is buried deep, deep within me. For good.
Perhaps not last. I was also very touched by one of the songs, sung by Markéta Irglová, "The Hill".

If you could lay your hands on this movie, I bet you won't be disappointed.

In the meantime, There's the song for you, and the lyrics right underneath. Best thing is: you don't need to watch, you just have to listen (the other video's images are actually worse than this one's...just imagine...)



Walking up the hill tonight and you have closed your eyes,
I wish I didn't have to make all those mistakes and be wise.
Please try to be patient and know that I'm still learning.
I'm sorry that you have to see the strength inside me burning.

Where are you my angel now? Don't you see me crying?
I know that you can't do it all, but you can't say I'm not trying.
I'm on my knees in front of him, but he doesn't seem to see me.
But all his troubles on his mind, he's looking right through me.
And I'm letting myself down by satisfying you.
And I wish that you could see I have my troubles, too.

Looking at you sleeping, I'm with the man I love.
I'm sitting here weeping while the hours pass so slow.
I know that in the morning I'll have to let you go,
And you'll be just a man once I used to know.
Before these past few days, someone I don't recognize
This isn't all my fault. When will you realize?

Looking at you leaving, I'm looking for a sign.

Video again

A bit old now, but I still like it. A lot.


Short Film 'The Black Hole' from PHOTOPLAY FILMS on Vimeo.

Video

I'm not sure this video does justice to this great idea, even though it's still enjoyable...tell me what you think.


Dictaphone Parcel from Lauri Warsta on Vimeo.

Monday, 25 October 2010

Un peu de nébulophilie

Voici donc deux exemples de nuages inconnus dans nos régions bien calmes.

Undulus Asperatus

et le dernier est affectueusement appelé Mammatus. Voilà pourquoi.




J'aimerais pouvoir dire que cela se passe de commentaires (et d'un autre côté, cela peut vraiment se passer de commentaires), mais ces nuages-là n'apparaissent que lors de changements extrêmes et brutaux de températures et de climat. Ce n'est pas le petit orage d'été qui se prépare. Dans tous les cas, je ne sais pas ce que je ferais dans l'éventualité où je pourrais contempler ces formations nuageuses (qui ne durent pas très longtemps, une quinzaine de minutes au plus) : courir ou prendre des photos.

Je remercie, chaleureusement et nébuleusement donc, Anonymous pour l'info sur l'Asperatus et Estelle pour celle sur le Mammatus. Partageons ! y'a que ça de vrai.

Je vous mets une petite vidéo pour apprendre les noms des nuages en anglais (super important pour briller en soirée), réviser l'accent RP (idéal pour votre prochain séjour à Buckingham) et s'en mettre plein les mirettes (ça fait toujours du bien).



Pour finir, je vous donne le lien pour voir la vidéo en entier (23 minutes) avec un quiz en prime (pour gagner un bon d'achat de 25 £ dans un bookstore anglais pour acheter des livres anglais. Y'a plus qu'à aller à Londres maintenant, parce que des nuages, ils en ont un sacré paquet !)

Chronique métropolitaine

Ses souliers soigneusement cirés, son complet usé impeccable, rasé de frais mais la mine grisée par l'implacable roue qui broie les hommes, il se tient droit, digne et dépité, la main tendue et les doigts tachés de ceux qui fument. Le regard affolé cherchant celui de ses congénères mais il est le mur auquel il doit s'adosser de peur de se faire mettre à terre. Il m'avoue, alors qu'à mon tour dos au mur je lui tends une maigre obole alimentaire, d'une voix aigre et mesurée, qu'il s'essaie aujourd'hui à la mendicité, pressé par la misère et la faim et l'usufruit. Que ne sachant comment s'y prendre pour faire ce métier qu'on ne veut apprendre, il a fait comme avant quand il travaillait. Je n'ai pas eu besoin de lui dire que ses efforts étaient vains et bien pires que de ne rien faire, car déjà ses paupières étaient lourdes de tort. Je l'ai quitté, me faufilant dans le flot des passants.
C'était il y a à peu près un an.
Je l'ai recroisé hier, assis par terre, échevelé, la barbe drue, pouilleux et puant, la main expertement tendue, les pièces toutes d'argent. Son œil s'est illuminé - le croiriez-vous - et son sourire était celui d'un fou.
" Tu vois, aujourd'hui j'ai appris, et je n'ai plus faim ! "

A Paris, le 24 octobre 2010.

Sunday, 24 October 2010

Deux vidéos sympas

J'aime bien ce petit gars. Et vous ?


Morocco & Spain from Mike Matas on Vimeo.

et encore celle-ci, plus soft, mais alors vraiment plus soft.


7000 Frames Per Second from Mike Matas on Vimeo.

Middles

  Someone once wrote that all beginnings and all endings of the things we do are untidy Vast understatement if you ask me as all the middles...