Thursday 21 October 2010
Sunday 17 October 2010
Chronology
I want to thank, warmheartedly, the people who have helped me out, sometimes with an expert and critical eye (Flore notably for her lengthy and knowledgeable comments on Namibia), sometimes with more and more additions (Caro, Aurore, Anonymous 1 & 2). Thank you guys!
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Chronology of the Oldest Sites, Ruins, Temples, Structures Etc. in the World
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Chronology of the Oldest Sites, Ruins, Temples, Structures Etc. in the World
Saturday 16 October 2010
Citation
"Perhaps my best years are gone. When there was a chance of happiness. But I wouldn't want them back. Not with the fire in me now. No, I wouldn't want them back."
Samuel Beckett, Krapp's last tape (1958)
Wednesday 13 October 2010
Chushingura
Le film vient tout juste de se terminer...et j'en suis encore bouche bée (et j'en ai une petite larme à l'œil...mais c'est normal pour moi, en entends-je déjà dire).
Chushingura - 47 Ronin pour nous autres - est un film époustouflant qui retrace l'histoire vraie de 47 samouraïs sans maîtres (ronin) de 1701 à 1703, dans un japon médiéval à souhait.
Pour résumer ce long film (plus de 3 heures 20), Asano Naganori, un seigneur, tente de tuer Kira Yoshinaka, l'officier protocolaire qui lui en fait baver depuis un certain, l'insulte et le traite comme un moins que rien. Il échoue dans sa tentative et comme il se trouve être dans le château du Shogun à Edo (nom de Tokyo jusqu'en 1868), et que ce genre de choses ne se font pas, il est condamné à se faire seppuku (aka hara-kiri). Ses terres sont ensuite saisies, son nom honni. Kira s'en tire sans aucune condamnation, blessé mais toujours aussi vénal et vicieux (c'est vraiment un type sympa, ce Kira...ou pas).
Mais Kira bien qui rira le dernier. Les vassaux d'Asano jurent de se venger, mais leur vengeance est un plat qui se mange froid, mais alors vraiment glacé. Ils ourdissent leur plan et sans vouloir gâcher tout le film, c'est une prouesse digne de nos meilleurs films de cape et d'épée. Voire mieux.
Le code du samouraï (bushido) était (est) très strict, mais chargé de valeurs honorables :
Pour finir, toute cette histoire converge là-bas, à Sengaku-ji...Je vous recommande donc chaudement cette très belle histoire, sous quelque forme que ce soit, en espérant qu'elle vous plaise autant qu'à moi.
Chushingura - 47 Ronin pour nous autres - est un film époustouflant qui retrace l'histoire vraie de 47 samouraïs sans maîtres (ronin) de 1701 à 1703, dans un japon médiéval à souhait.
Pour résumer ce long film (plus de 3 heures 20), Asano Naganori, un seigneur, tente de tuer Kira Yoshinaka, l'officier protocolaire qui lui en fait baver depuis un certain, l'insulte et le traite comme un moins que rien. Il échoue dans sa tentative et comme il se trouve être dans le château du Shogun à Edo (nom de Tokyo jusqu'en 1868), et que ce genre de choses ne se font pas, il est condamné à se faire seppuku (aka hara-kiri). Ses terres sont ensuite saisies, son nom honni. Kira s'en tire sans aucune condamnation, blessé mais toujours aussi vénal et vicieux (c'est vraiment un type sympa, ce Kira...ou pas).
Mais Kira bien qui rira le dernier. Les vassaux d'Asano jurent de se venger, mais leur vengeance est un plat qui se mange froid, mais alors vraiment glacé. Ils ourdissent leur plan et sans vouloir gâcher tout le film, c'est une prouesse digne de nos meilleurs films de cape et d'épée. Voire mieux.
Le code du samouraï (bushido) était (est) très strict, mais chargé de valeurs honorables :
- Gi : la juste décision dans l'équanimité, la juste attitude, la vérité. Quand nous devons mourir, nous mourons. Rectitude.
- Yu : la bravoure teintée d'héroïsme.
- Jin : l'amour universel, la bienveillance envers le genre humain, la compassion.
- Rei : l'action juste (une qualité essentielle), la courtoisie.
- Makoto : la pleine sincérité, la spontanéité.
- Melyo : l'honneur et la gloire.
- Chugo : dévotion, loyauté et docilité. (source : http://gctm.free.fr/bushido/jpbushido.htm
Pour finir, toute cette histoire converge là-bas, à Sengaku-ji...Je vous recommande donc chaudement cette très belle histoire, sous quelque forme que ce soit, en espérant qu'elle vous plaise autant qu'à moi.
Read in the London tube (Young poets on the Underground)
If a boy must wonder
If a boy must wonder,
let him recall
not the lightning grace of falcons
the dizzying aeronautics, Darwin's finch,
the voyage of the ancients
who saw farther, whose charts and sails
and bubbly telescope minds
brought ashore hope
to lift
a charioting god to the moon
but how
even a rogue dream of stars
once birthed the possibility of flight.
Leon Yuchin Lau.
A name to remember.
If a boy must wonder,
let him recall
not the lightning grace of falcons
the dizzying aeronautics, Darwin's finch,
the voyage of the ancients
who saw farther, whose charts and sails
and bubbly telescope minds
brought ashore hope
to lift
a charioting god to the moon
but how
even a rogue dream of stars
once birthed the possibility of flight.
Leon Yuchin Lau.
A name to remember.
Monday 11 October 2010
Kaze wo atsumete
Je ne sais pas si vous avez déjà eu la curiosité d'aller écouter le groupe qui a pondu une des chansons les plus populaires du film "Lost in Translation", dont le titre est en titre.
Ils s'appellent "Happy End", enfin s'appelaient, car ils sont séparés depuis belle lurette, voire des lustres.
Moi si, depuis peu. Et j'écoute leur album "Kazemachi Roman" (1971 !) avec délectation. Classé #1 meilleur album rock japonais de tous les temps par le magazine Rolling Stone Japan en 2007. Groupe mythique au pays des sushis.
Je vous les conseille, car Happy End ont su, pour moi, traverser le temps et les modes.
En attendant, je vous met la vidéo (comme ça vous pourrez admirer Bill Murray assis sur son lit, paumé quelque part entre les mots, pendant 4mn07...cool, non ?)
Et au passage, le titre de ce très très bon film de Sofia Coppola est entre autres tiré d'un des vers de Robert Frost (un très grand, celui-là - poète américain du début du 20ème siècle) : "Poetry is what gets lost in translation."
Il a aussi écrit, mais pas dans le même goût : "Poetry is a way of taking life by the throat."
Mais c'est aussi le titre d'un mystérieux poème (Lost in Translation) de James Merrill, que vous pourrez retrouver ici.
Bonne écoute et bonne lecture !
Ils s'appellent "Happy End", enfin s'appelaient, car ils sont séparés depuis belle lurette, voire des lustres.
Moi si, depuis peu. Et j'écoute leur album "Kazemachi Roman" (1971 !) avec délectation. Classé #1 meilleur album rock japonais de tous les temps par le magazine Rolling Stone Japan en 2007. Groupe mythique au pays des sushis.
Je vous les conseille, car Happy End ont su, pour moi, traverser le temps et les modes.
En attendant, je vous met la vidéo (comme ça vous pourrez admirer Bill Murray assis sur son lit, paumé quelque part entre les mots, pendant 4mn07...cool, non ?)
Et au passage, le titre de ce très très bon film de Sofia Coppola est entre autres tiré d'un des vers de Robert Frost (un très grand, celui-là - poète américain du début du 20ème siècle) : "Poetry is what gets lost in translation."
Il a aussi écrit, mais pas dans le même goût : "Poetry is a way of taking life by the throat."
Mais c'est aussi le titre d'un mystérieux poème (Lost in Translation) de James Merrill, que vous pourrez retrouver ici.
Bonne écoute et bonne lecture !
Wednesday 6 October 2010
Chronology of the oldest sites, ruins, temples, structures etc. in the world
Before pursuing my goal onto the 'less old' monuments/structures that constellate our world, can a learned someone help me out and propose some site(s) that do(es)n't appear in the chronology?
There must be tons of them but my brains are out.
Here's the new chronology, I hope clearer to read.
Chronology of the Oldest Sites, Ruins, Temples, Structures Etc. in the World
There must be tons of them but my brains are out.
Here's the new chronology, I hope clearer to read.
Chronology of the Oldest Sites, Ruins, Temples, Structures Etc. in the World
Monday 4 October 2010
Second version of the Chronology of the oldest sites, ruins, structures in the world (to be continued)
Newer version. I've got a hell of a lot more ideas in store, which will eventually turn up in this chronology. If anybody can find what I couldn't, please feel free to comment.
(Attributed) Name | Location | Approximate date | Definition | UNESCO Reference |
Vredefort Dome | 120 km SW of Johannesburg, South Africa | 2,021,000 BC | astrobleme | http://whc.unesco.org/fr/list/1162 |
None yet | Kamitakamori, Miyagi Prefecture, Japan | 600,000 BC | Five and eight post holes | - |
Chichibu | Saitama Prefecture, Japan | 500,000 BC | Ten post holes | - |
Terra Amata | Nice, France | 400,000 BC | Human habitation | - |
Brewarrina | New South Wales, Australia | 38,000 BC | Fish traps | Current application |
Yonaguni | Ryukyu, Japan | 10,000 BC | Pyramidal structure | - |
Damascus | Syria | 10,000 BC | Oldest continuously inhabited city | http://whc.unesco.org/fr/list/20 |
Djade al-Mughara | Aleppo, Syria | 9,000 BC | Wall painting | - |
Byblos | Lebanon | 7,000 BC | One of the oldest cities | http://whc.unesco.org/fr/list/295 |
Mesolithic house | Ronaldsway, Isle of Man | 7,000 BC | Hunter-gatherer's house | - |
The walls of Jericho | West Bank of Jericho, Palestinian Territories | 6,800 BC | Fortifications (and lowest city in the world -240 meters) | - |
Cairn de Barnenez | Plouezoc'h, Finistère, France | 4,850 BC | Cairn | - |
Ggantija | Gozo, Malta | 3,600 BC | South temple | http://whc.unesco.org/fr/list/132 |
Céide Fields | Co. Mayo, Ireland | 3,500 BC | Oldest field system | - |
Carrowkeel | Lough Arrow, Co. Sligo, Ireland | 3,400 BC | Cemetery | - |
Hal Saflieni | Hal Saflieni, Malta | 3,300 BC | Hypogeum | http://whc.unesco.org/fr/list/130 |
Dowth / Knowth / Newgrange | Bru Na Boinne, Ireland | 3,100 – 3,000 BC | Passage tomb | http://whc.unesco.org/fr/list/659 |
Stonehenge | Amesbury, England | 3,100 – 3,000 BC | Circular stone enclosure | http://whc.unesco.org/fr/list/373 |
Djoser | Saqqarah, Egypt | 2667–2648 BC | Mortuary complex | - |
Great Pyramid of Giza (Cheops) | El Giza, Egypt | 2,650 BC | Pyramid | http://whc.unesco.org/fr/list/86 |
Great Sphinx of Giza | Giza plateau, Egypt | 2558–2532 BC | Couchant sphinx (oldest known monumental statue) | - |
Ring of Brodgar, Stones of Stenness | Mainland, Orkney Island, Scotland | 2500 – 2000 BC | Neothilic henge and stone circle | - |
Knossos Palace | Near Heraklion, Crete | 1,900 BC | Minoan palace complex and labyrinth | - |
Petra | Ma'an Governorate, Jordan | 1,200 BC | Rock-hewn city | http://whc.unesco.org/fr/list/326 |
Abu Simble temples | Western bank of Lake Nasser, Nubia | 1244 BC | Twin rock temples | http://whc.unesco.org/fr/list/88 |
Nasca | Nasca and Pampas de Jumana | 500 BC – 500 AD | Lines and Geoglyphs | http://whc.unesco.org/en/list/700 |
Sigiriya | Matale Distric, Sri Lanka | 477 – 495 BC | Rock fortress | http://whc.unesco.org/fr/list/202 |
Acropolis of Athens | Athens, Greece | 460-430 BC | Temple complex | http://whc.unesco.org/fr/list/404 |
Bingling Temple | Along the Yellow River, Yongjing county, Gansu, China | 420 BC | Series of grottoes with Buddhist sculptures | - |
Barabar Caves | Jehanabad Disctric, Bihar, India | 322–185 BC | Rock-hewn chambers | - |
The Terracotta army | Xi'an, Shaanxi, China | 246-210 BC | Terracotta sculptures of Qin Shi Huang, China's 1st Emperor | http://whc.unesco.org/fr/list/441 |
The Great Wall | From Shanhaiguan to Lop Nur | 220 BC | Stone and earthen fortifications | http://whc.unesco.org/fr/list/438 |
Ajanta Caves | Ajintha, Maharashtra, India | 200 BC | Caves with Buddhist frescoes and sculptures | http://whc.unesco.org/fr/list/242 |
Kanheri Caves | North of Borivali, Mumbai, India | 100 BC – 800 AD | Rock-hewn Buddhist vihara (monastery) | - |
The Two Buddhas of Bamiyan | Bamiyan valley, Hazarajat, Afghanistan | 507, 554 AD | Monumental standing Buddhas (destroyed) | http://whc.unesco.org/fr/list/208 |
Badami Cave temples | Badami, Karnataka, India | 600-700 AD | Rock-hewn temples | - |
Leshan Giant Buddha | Near Leshan, Sichuan, China | 713 AD | Largest carved stone Buddha in the world | http://whc.unesco.org/en/list/779 |
Somapura Mahavihara | Paharpur, Naogaon, Bangladesh | 781-821 AD | Buddhist vihara (monastery) | http://whc.unesco.org/fr/list/322 |
Church of St George | Lalibela, Amhara region, Ethiopia | Early 12th Century | Rock-hewn church | http://whc.unesco.org/fr/list/18 |
Angkor Wat | Angkor, Cambodia | Early 12th Century | Hindu Temple complex | http://whc.unesco.org/fr/list/668 |
Mon week-end a.k.a Mon congé de fin de semaine
Je vois déjà la tête de ceux qui se disent "Mais on en a rien à taper de ton weekend, mon gars" et celle de celles qui se disent "Youpi, on va rire...ou pas".
Pas de panique, je ne fais que vous faire partager quelques réflexions. Rien de bien folichon, ni drôle, mais vu que j'ai pas trop l'inspiration en ce moment, me voilà à raconter ma vie. Vous me pardonnerez, j'espère, cette faiblesse temporaire. Ça n'arrivera plus, promis.
Donc, au musée des Arts asiatiques Guimet à Paris, très beau musée au demeurant, me voilà frappé de stupeur devant une triste réalité : toute l'asie y est représentée : l'Inde et ses différentes régions, la Chine, la Corée, le Myanmar et j'en passe forcément, mais rien de chez rien pour la Malaisie. Piqué dans le vif de ma curiosité et tout court, j'empoigne mon téléphone et je texte mon ami Yeow Wei pour lui demander confirmation de mon intuition. En effet, confirmation est apportée que ce sont bien les anglais qui ont mis la main sur les splendeurs architecturales et autres de la Malaisie. Un coup comme à la Lord Elgin en Grèce (je vais essayer de retrouver le nom du forfant, histoire de lui jeter l'opprobre).
J'ai beaucoup aimé la plupart des pièces (volées, ça va de soi, nous avons aussi nos Lord Elgin). Adoré le rouge népalais, si proche du sang ; les sculptures du Cham ; les Ganesha (my personal favourite) ; les différentes représentations du mahavajrabhairava (gardien de la doctrine), le seul à pouvoir concurrencer le Bodhisattva Avalokitesvara et ses mille bras.
Intrigué par le Bodhisattva de l'avenir, Maitreya, et ses faux-airs de Sainte Vierge de la Renaissance italienne ; par les reliques du trésor de Begram, comme un long trait d'union culturel et social entre les pays sur la route de la soie.
J'ai particulièrement aimé les quelques estampes de Hiroshige du Ukiyo-e (images du monde flottant), encore plus depuis qu'en chinant dimanche dans une petite librairie dans le huitième, je suis tombé sur les Cent vues d'Edo (ancien nom de Tokyo, rebaptisée en 1868), sous le même format que mon ouvrage d'Hokusaï (merci encore à Bino et Marie !), éditions Taschen. Tout ça pour une croûte de pain (enfin du bon pain, il était moins cher, dirons-nous).
Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'ukiyo, en voici une définition par Asai Ryoi, dans sa préface au Ukiyo Monogatari (Contes du monde flottant, 1666 - l'année du grand feu de Londres, ceci dit en passant) : « Vivre uniquement le moment présent, se livrer tout entier à la contemplation de la lune, de la neige, de la fleur de cerisier et de la feuille d’érable […], ne pas se laisser abattre par la pauvreté et ne pas la laisser transparaître sur son visage, mais dériver comme une calebasse sur la rivière, c’est ce qui s’appelle ukiyo. »
Même punition à l'Institut du Monde Arabe. De très belles pièces, notamment des astrolabes du 14ème siècle qui n'ont pas pris une ride et des exemples de calligraphie comme seuls les arabes savent les faire. Un vrai bonheur. Tout comme Guimet, c'est un lieu calme, paisible, qui invite à la contemplation, à prendre son temps, à lire et (re)découvrir des pans entiers de notre histoire.
Direction Beaubourg, où j'ai été carrément dépassé par la section Art moderne du quatrième étage. Trop de sexes dans tous les sens. Trop de monochromes (dont un, grande toile carrée, noire, avec un rectangle rouge vif en son centre, baptisée : cavalier blanc...pas compris). Trop de lignes blanches sur fond blanc. Reste que la petite expo sur les vêtements d'Hiroshima prend aux tripes.
Je me suis soudain retrouvé plus à l'aise au cinquième étage, avec Braque, Picasso and Co. Vu mes premiers Balthus, notamment "La Phalène", mon deuxième préféré (mais où est "Roger et son fils"?), et des Kandisnky à l'appel. Bien apprécié "La Pythie" d'André Masson.
Déçu je fus par la visite de la cathédrale Notre-Dame (je sais, je sais, pour un français c'est la honte de ne pas l'avoir visitée plus tôt). L'architecture extérieure est aussi splendide que l'intérieur est austère. A faire froid dans le dos.
Pas déçu en revanche par le quartier du Marais, car sur les conseils de mon ami Dimdoum, je me suis tapé des falafels carrément trop bons, rue du rosier, un bagel et un linzer. Miam. En plein soleil dans un petit square, à bouquiner et à regarder les gens. Des histoires en route, des personnages qui prennent forme, de-ci de-là, des détails vus à la volée. Jusqu'en milieu d'après-midi où j'ai rejoint une amie pour un vernissage qui n'en était pas un, chez Régine (paraît que c'est connu...mouais). Ça nous a permis quand même de prendre un café ensemble.
J'espère ne pas vous voir trop soulés avec mes histoires sans queue ni tête (sauf pour l'art moderne, quatrième étage, encore que, il n'y avait pas trop de têtes, mais le reste, oui).
J'espère que vous avez, vous aussi, passé un bon weekend.
Pas de panique, je ne fais que vous faire partager quelques réflexions. Rien de bien folichon, ni drôle, mais vu que j'ai pas trop l'inspiration en ce moment, me voilà à raconter ma vie. Vous me pardonnerez, j'espère, cette faiblesse temporaire. Ça n'arrivera plus, promis.
Donc, au musée des Arts asiatiques Guimet à Paris, très beau musée au demeurant, me voilà frappé de stupeur devant une triste réalité : toute l'asie y est représentée : l'Inde et ses différentes régions, la Chine, la Corée, le Myanmar et j'en passe forcément, mais rien de chez rien pour la Malaisie. Piqué dans le vif de ma curiosité et tout court, j'empoigne mon téléphone et je texte mon ami Yeow Wei pour lui demander confirmation de mon intuition. En effet, confirmation est apportée que ce sont bien les anglais qui ont mis la main sur les splendeurs architecturales et autres de la Malaisie. Un coup comme à la Lord Elgin en Grèce (je vais essayer de retrouver le nom du forfant, histoire de lui jeter l'opprobre).
J'ai beaucoup aimé la plupart des pièces (volées, ça va de soi, nous avons aussi nos Lord Elgin). Adoré le rouge népalais, si proche du sang ; les sculptures du Cham ; les Ganesha (my personal favourite) ; les différentes représentations du mahavajrabhairava (gardien de la doctrine), le seul à pouvoir concurrencer le Bodhisattva Avalokitesvara et ses mille bras.
Intrigué par le Bodhisattva de l'avenir, Maitreya, et ses faux-airs de Sainte Vierge de la Renaissance italienne ; par les reliques du trésor de Begram, comme un long trait d'union culturel et social entre les pays sur la route de la soie.
J'ai particulièrement aimé les quelques estampes de Hiroshige du Ukiyo-e (images du monde flottant), encore plus depuis qu'en chinant dimanche dans une petite librairie dans le huitième, je suis tombé sur les Cent vues d'Edo (ancien nom de Tokyo, rebaptisée en 1868), sous le même format que mon ouvrage d'Hokusaï (merci encore à Bino et Marie !), éditions Taschen. Tout ça pour une croûte de pain (enfin du bon pain, il était moins cher, dirons-nous).
Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'ukiyo, en voici une définition par Asai Ryoi, dans sa préface au Ukiyo Monogatari (Contes du monde flottant, 1666 - l'année du grand feu de Londres, ceci dit en passant) : « Vivre uniquement le moment présent, se livrer tout entier à la contemplation de la lune, de la neige, de la fleur de cerisier et de la feuille d’érable […], ne pas se laisser abattre par la pauvreté et ne pas la laisser transparaître sur son visage, mais dériver comme une calebasse sur la rivière, c’est ce qui s’appelle ukiyo. »
Même punition à l'Institut du Monde Arabe. De très belles pièces, notamment des astrolabes du 14ème siècle qui n'ont pas pris une ride et des exemples de calligraphie comme seuls les arabes savent les faire. Un vrai bonheur. Tout comme Guimet, c'est un lieu calme, paisible, qui invite à la contemplation, à prendre son temps, à lire et (re)découvrir des pans entiers de notre histoire.
Direction Beaubourg, où j'ai été carrément dépassé par la section Art moderne du quatrième étage. Trop de sexes dans tous les sens. Trop de monochromes (dont un, grande toile carrée, noire, avec un rectangle rouge vif en son centre, baptisée : cavalier blanc...pas compris). Trop de lignes blanches sur fond blanc. Reste que la petite expo sur les vêtements d'Hiroshima prend aux tripes.
Je me suis soudain retrouvé plus à l'aise au cinquième étage, avec Braque, Picasso and Co. Vu mes premiers Balthus, notamment "La Phalène", mon deuxième préféré (mais où est "Roger et son fils"?), et des Kandisnky à l'appel. Bien apprécié "La Pythie" d'André Masson.
Déçu je fus par la visite de la cathédrale Notre-Dame (je sais, je sais, pour un français c'est la honte de ne pas l'avoir visitée plus tôt). L'architecture extérieure est aussi splendide que l'intérieur est austère. A faire froid dans le dos.
Pas déçu en revanche par le quartier du Marais, car sur les conseils de mon ami Dimdoum, je me suis tapé des falafels carrément trop bons, rue du rosier, un bagel et un linzer. Miam. En plein soleil dans un petit square, à bouquiner et à regarder les gens. Des histoires en route, des personnages qui prennent forme, de-ci de-là, des détails vus à la volée. Jusqu'en milieu d'après-midi où j'ai rejoint une amie pour un vernissage qui n'en était pas un, chez Régine (paraît que c'est connu...mouais). Ça nous a permis quand même de prendre un café ensemble.
J'espère ne pas vous voir trop soulés avec mes histoires sans queue ni tête (sauf pour l'art moderne, quatrième étage, encore que, il n'y avait pas trop de têtes, mais le reste, oui).
J'espère que vous avez, vous aussi, passé un bon weekend.
Wednesday 29 September 2010
Chine Insolite
En grattant un peu, vous trouverez une véritable mine d'infos sur le dernier lien que je vous ai proposé. Pour le plaisir je vous redonne l'adresse du site.
A bientôt.
A bientôt.
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