Wednesday, 24 April 2013
Monday, 22 April 2013
Human Nature
"Society is like a lawn, where every roughness is smoothed, every bramble eradicated, and where the eye is delighted by the smiling verdure of a velvet surface; he, however, who would study nature in its wildness and variety, must plunge into the forest, must explore the glen, must stem the torrent, and dare the precipice."
Washington Irving, writer (1783-1859)
Friday, 19 April 2013
Clamavi
"When first I was put into prison some people advised me to try and forget who I was. It was ruinous advice. It is only by realising what I am that I have found comfort of any kind. Now I am advised by others to try on my release to forget that I have ever been in a prison at all. I know that would be equally fatal. It would mean that I would always be haunted by an intolerable sense of disgrace, and that those things that are meant for me as much as for anybody else – the beauty of the sun and moon, the pageant of the seasons, the music of daybreak and the silence of great nights, the rain falling through the leaves, or the dew creeping over the grass and making it silver – would all be tainted for me, and lose their healing power, and their power of communicating joy. To regret one's own experiences is to arrest one's own development. To deny one's own experiences is to put a lie into the lips of one's own life. It is no less than a denial of the soul."
Oscar Wilde, De Profundis (1897)
Where the Wilde things are
"To live is the rarest thing in the world. Most people exist, that is all."
Oscar Wilde (1854-1900)
Thursday, 18 April 2013
Aciers
Il
fait froid. Nous grelottons. La nuit d'acier broie nos âmes
Le
vent cisaille notre peau, gerce nos lèvres,
Nos
ombres courant sur les murs sont des origami
Pliages
courbant l'échine
Nous
aurions pu avancer fièrement
Avec
un peu moins de malchance
Car
nous ployons sous les croix des drames
L'acier
des couteaux luit dans les réverbères
Celui
des canons est de la matité de la nuit
Celui
des regards comme une braise va s'éteindre
À
demi-morts, à demi-nus, à demi-mots
La
gêne s'installant de se voir ainsi dépouillés
Il
n'en fallait pas plus pour détourner les yeux
Nos
mains en coupe protégeant des œillades notre entrejambe
Exposés
dans des cages de verre et d'acier
Sur
les photos de mariage nous sourions, pourtant,
Alors
l'acier nous nourrissait
À
présent il nous a désappris à sourire
Il
a tranché dans le vif des clichés
Le
feu a équarri, le vent abattu, la mer nivelé,
Mais
c'est l'acier qui a enseigné les plus grandes leçons
On
ne referme pas aussi facilement ses entailles
Agélastes
par le seul fait d'un couteau mis sous la gorge
Le
jour si présent par nos paupières amputées
Amputée
notre masculinité, notre féminité
Bafoué
notre droit de respirer
Voilà
des années que nous sommes en apnée
Alors
que nous ne demandions qu'à être pendus haut et court
Nous
ne demandions qu'à avoir la gorge tranchée d'un trait
Pas
que nous renâclons à souffrir
Mais
c'est l'attente qui nous chiffonne,
C'est
l'acier qui rugine, qui équarrit, qui ruine
C'est
sa capacité à surprendre les chairs encore fermées
À
s'y frayer un chemin alors qu'on respire encore.
L'acier,
dans tous ses usages, fait frémir.
Wednesday, 17 April 2013
Do not be sad
Do not be sad, when I will be away
as soon or late each one of us must
hence.
It is our slow, dim fate: we are bound
to decay –
Yet it is not so bad or unkind an
offence.
The fact that I chose which was the
un-day
that I would have death for me to
commence
isn't what you would expose as cowardly
or foul play –
the mere act of taking a breath is at
times too intense.
So don't be down to see me leave today.
Allow me to tread beyond the dark
fence...
yes, I'm dead, yet certain I haven't
gone astray:
I am where all of us must drown every
pretence.
The weight on my back often made me
sway,
The love of my friends often was
immense,
Oft the pain that offends, that nothing
could allay,
painted my days black and blue and
dulled my good sense
and I could find against the buffets no
defence –
one shouldn't slack one's pace yet one
shouldn't delay.
I'm gone to the undiscovered country
for the one I have paced was much too
dense,
too wan was its sun, too harsh its
reality,
too uncaring, too bitter were its
sentiments,
too harrowing – and a disaster –
was the fray
for me to go on facing all the
evidence.
Do not cry, and I beg you, do not pray,
I chose to die and pay the last
expense.
I no longer lie nor feel sorry for
those who betray,
I no longer shy nor suffer from any
negligence –
my current turned awry in a sudden turn
of events –
I know I should have said goodbye, but
I have a long way.
In memory of Luc C.
Tuesday, 16 April 2013
Trimming
"Art is the elimination of the unnecessary."
Pablo Picasso, painter, and sculptor (1881-1973)
Once upon a nighttime
Once upon a nighttime
At the unglad hour
When the twilit bells chime
I saw a man humped on a motorcycle
He was lour he was sour
And he never had the giggles
He knew the road to be treacherous
And full of magnificent bulltoads
When the weather was tempestuous
But on that night he was on the road
For he was remarkably jealous
His wife had been seen with a man named
Goad.
Fireflies were dancing before his tired
eyes
But he was mad, he was mad with rage
He knew he had to kill them to turn the
page
Fireflies were prancing before his
unhinged eyes.
The raving chuff-chuff of the
motorcycle
Filled the night with an angry
pestilence
Here and there in the marches the
purulence
Thickened the night air to a charcoal
treacle.
When he reached Goad's house on the
moor
He saw his wife's car in the alley
So he rammed his cycle through the door
And beat them up into a jelly.
Both his wife and her wan paramour
Ended up in the bulltoads' belly.
Monday, 15 April 2013
No quiero olvidar tu sonrisa
No
quiero olvidar tu sonrisa
Y
tu piel que siente la vida
Je
ne veux pas oublier ton sourire
Et
ta peau qui sent la vie
Lisse
comme les feuilles d'olivier
Et
plus sauvage qu'une coulée de lave
Ton
tonnerre claque chacun de mes jours
Et
à chacune des marées que tu invoques
Armée
de tes bras comme des faux
Capable
de trancher des horizons
Tu
ressacques le limon qui m'enlise
Et
rien ne m'importe plus que les vagues
De
ta chevelure d'automne
Et
des filaments blancs de tes iris
Je
n'ai jamais su faire face
Jamais
su refaire surface
Je
n'ai jamais su que dire
Et
parfois je me surprends à sourire
En
repensant au goût des fraises de Malte
Quand
je t'embrasse
Et
le bleu de la mer
Dans
l'écho de la conque
Dans
le roulis de la barque
Tu
m'as appris qu'il faut savoir s'obstiner de temps à autre
Laisser
de côté la fureur et marcher
Éviter
le regard des méduses
La
morsure des soleils de Fez
Et
marcher sans d'autre prière
Que
celle de clémence faite au vent
Certains
se sont fait un peu moins qu'un nom
En
gravant "j'étais là" dans la pierre de Corinthe
Passée
par le sabre et le feu et le temps
L'anonymat
ou l'immortalité
À
portée de plainte contre la mort
Tu
m'as appris que pleurer comme un enfant
Ne
doit pas faire peur, et ça m'est passé,
Car
plus d'un a péri sans un souffle conservé
Et
l'équilibre est maintenu comme une assiette
Sur
la pointe d'une baguette.
Tout
arrive si vite qu'on n'a plus le temps.
Alors
on disculpe à tour de bras
Et
l'envie tourne au vinaigre
Parce
qu'on ne sait plus comment faire.
Et
d'une poigne de fer on plie la dune.
La
nuit semble impénétrable pour qui ne sait pas que la nuit existe
La
magie du doigt opérant l'entaille dans le vif de la pierre
Rectiligne
car il n'a jamais eu à faire ce geste
Et
il ne le répétera jamais –
Il
aurait suivi une courbe s'il avait cru en Dieu.
Certains
tournent la page en fuyant le jour,
Laissent
une traînée incandescente de misère dans leur sillage.
Le
marbre dalle nos allers et venues.
Tu
m'as appris qu'on fait des choix par amour.
Tu
m'as appris qu'il y a des cris dans la nuit
Dont
on n'entend que la fin,
Pour
peu qu'on ait laissé la fenêtre entrouverte.
Sinon
on n'entend rien, car la voix s'arrête, ou on a fui.
Et
les aurores reprennent dans tes pupilles
Car
tu m'as appris que la vie continue
Car
souvent dix mille mains tendues
N'y
suffisent pas. Si on le veut, on vacille.
Et
les branches des pins bruissent entre tes doigts,
Pareilles
à des montagnes qui se caressent
Douze
mille ans durant tu m'as manqué
Car
la nuit vint s'interposer entre nous
Alors
que nous marchions dans les oliveraies de Damas
Douze
mille ans que je n'ai baisé tes lèvres
Et
autant à attendre ta venue sur ce chemin de terre.
À
présent que tu es arrivée,
Je
sais que je n'ai pas oublié ton sourire
et
ta peau qui sent la vie.
Ups and downs
"Only mediocrity can be trusted to be always at its best. Genius must always have lapses proportionate to its triumphs."
Max Beerbohm, essayist, parodist, and caricaturist (1872-1956)
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