Sunday, 1 August 2010
From Europe With Love - Berlin
J'ai pris un peu de retard, publiant hier ce que je devais publier avant-hier. Mais avant-hier soir (souvenez-vous), je « devais » prendre un verre avec Suuzie, mais je ne l'ai pas attendue. J'ai discuté avec plein de gens de tous horizons confondus, on a bien rigolé et puis je suis parti, vers 23h30, heure locale. Le but était de rouler de nuit pour arriver au petit matin, en prenant mon temps, à Berlin. Le problème est que j'ai eu envie de dormir, et que...ben, voilà quoi...j'ai dormi! Moi qui n'arrive pas à faire mes nuits à la maison, j'ai dormi quatre heures d'affilée, recroquevillé sur les deux sièges avant, ne voulant, au départ, pas bouger le vélo pour une sieste d'un quart d'heure. Tu parles! J'ai dit adieu à mon cher timing, et je me suis maudit lorsque je me suis retrouvé dans des bouchons sur l'autoroute, et sous le soleil la voiture faisait étuve.
Mais voilà, j'ai enfin pu dire « Ich bin ein Berliner » sans passer pour un con, ou presque. Les gens n'ont décidément pas d'humour, surtout les touristes.
Ma journée marathon sur Berlin s'achève en cette fin d'après-midi, et même si je n'ai pas fait tous les musées et monuments de la ville, je pense qu'en ayant visité le Reichstag, le Bode Museum, le Pergamonmuseum, l'Alte Nationalgalerie, le Neues Museum, l'Altes Museum, le Sammlung Berggruen, la Kaiser Wilhelm Gedachtniskirche, l'Alter St Matthäus-Kirchof, la East Side galerie et la Neue Nationalgalerie, tout ça entre hier et aujourd'hui, je peux m'estimer satisfait. Et c'est sans compter les divers parcs, espaces, canaux de la Spree, cimetières et autres centres commerciaux. 77 kilomètres à dos de vélo. Heureusement que demain je vais à Prague – le vélo n'est pas nécessaire là-bas, selon le guide – je commence à avoir mal aux fesses. Et ce n'est pas à cause de la gent masculine qui semble bien aimer cette partie charnue de mon anatomie dans le Tiergarten, vu qu'ils étaient nus j'ai pu profiter pleinement de l'effet que je semblais leur faire. J'ai donc vite repris mon vélo pour me carapater vite fait bien fait. Bref.
Plus sérieusement, j'ai eu le sentiment, au Pergamonmuseum, que l'on avait « pillé » un patrimoine sans autre raison que d'afficher sa suprématie. Même coup de gueule qu'au British Museum – les anglais ne veulent pas rendre la frise du Parthénon, un vrai scandale selon moi. Je suis content de pouvoir admirer ces œuvres d'art qui me flanquent la chair de poule – voire plus pour la stèle d'Hammurabi (d'ailleurs, il faut connaître parce que ces imbéciles n'ont même pas mis une pancarte avec ne serait-ce que le nom!) - mais je reste intimement persuadé que ces œuvres, in situ, auraient non seulement leur place légitime, mais en contexte elles auraient une autre portée. Et oui, il faudrait se déplacer jusqu'à Pergame, Athènes, jusqu'au Caire. Nous le faisons déjà, mais pas assez. Le débat est ouvert. Cependant, je ne sais pas pourquoi, ici plus qu'ailleurs, j'ai eu l'impression de « pillage ». Peut-être l'étalage de tout ce que le conservatoire possède, dans des salles immenses, du sol au plafond, sans plus d'explications que cela, m'a donné cette impression. Je ne sais pas qui sont les commissaires des expos et/ou le(s) responsable(s) des musées, mais il ne font pas d'après moi le travail nécessaire à la pleine compréhension de ce qu'ils ont à montrer. Là, ça faisait autant déballage (parfois de « camelote », vu que certaines pièces sont vieilles de plusieurs siècles) que sur les étalages des brocantes sur Otto Suhrallee.
Sinon, à part ça, je vais bien, et il fait beau, mise à part une petite giboulée de trois minutes en milieu de matinée. Berlin est une ville tentaculaire, et je me suis fait surprendre deux, trois fois, à me perdre. Les noms changent dès que l'on passe une rue, et j'ai eu parfois l'impression qu'ils changeaient selon le trottoir! Je ne cherche pas à me disculper de quoi que ce soit (même pas vrai), vu que j'avoue sans problème quand je suis perdu. Il y a, à chaque fois, eu une âme charitable qui m'a dirigé dans la bonne direction, en anglais, s'il-vous-plaît. Je remercie par ailleurs le monsieur qui s'occupe du cimetière derrière la St Matthäus, qui m'a aimablement aidé à chercher les tombes des frères Grimm, parce que c'était pas gagné.
J'ai eu de la chance, jusqu'à présent, autant avec les gens qu'avec les campings. Tous nickels (les campings, pas les gens, enfin si), très près du centre – même si le camping Zeeburg d'Amsterdam est à 5 km du centre, on ne s'en rend pas compte tellement la route est agréable le long des canaux – surtout le Tentstation de Berlin qui est situé à sept minutes, en pédalant tranquille, du Reichstag!
Ah oui, juste un truc en passant : cela vaut vraiment le coup de prendre le passe trois jours pour les musées, sinon c'est la ruine assurée! 19 euros et vous faîtes presque tous les musées (en tout cas les plus intéressants) de la ville. Même certains qui ne sont pas dans la liste fournie. Et ça évite les queues du tonnerre de Zeus, qui peuvent vous retarder bien sympathiquement si vous n'y prenez garde. Surtout que la ville regorge de choses à faire. Je sais que j'y reviendrais, en repassant par des lieux émouvants (les différents restes du mur, et surtout celui qui est peint – East Side Galerie – le Reichstag, le Pergamonmuseum), des lieux paisibles (balade dans le Tiergarten, la Schlossstrasse), des lieux enthousiasmants (la Neue Nationalgalerie, l'Alte Nationalgalerie (un grand favori) et enfin le Sammlung Berggruen (pour Picasso, Klee, Braque), pour voir le reste.
En fait, en me relisant, je pense avoir un peu abusé des musées (burp). Bah, une bonne dose de temps en temps...ça peut pas faire de mal.
D'ailleurs, en parlant d'abuser des bonnes choses, je suis de nouveau dans ce pub irlandais (Daniel, que je salue au passage, est Dublinois) et il semblerait que les pubs soient une constante chez moi, surtout les irlandais (Bruxelles et Berlin). A bit of home abroad. Je peux voir, si je tends le cou, le Denkmal für Die Ermordeten Juden Europas (mémorial aux juifs assassinés d'Europe). C'est en fait une structure de 2731 stèles rectangulaires de différentes tailles et hauteurs qui constituent un véritable labyrinthe. Il y a parfois plusieurs mètres entre l'endroit où vous êtes et le haut des stèles. C'est censé ne pas prendre parti, laisser au visiteur/arpenteur de labyrinthe. Mouais. C'est vraiment un lieu impressionnant, chargé de sens. L'expo permanente sur la Shoah, au sous-sol, n'y est pour rien. Peter Eisenman a joué le jeu, mais prétend qu'il n'y a pas plus de message que celui du simple arrangement de stèles. Lui qui dit que la symétrie ne peut plus rendre compte de nos rapports avec notre environnement, je me demande ce qu'il a à dire pour sa défense. Il utilise bel et bien des signes (signifiants) qui ont une réalité (signifiés), mais bon, on va pas chipoter. Langue de bois contre langue de théoricien.
Dans un registre beaucoup plus léger – encore que – je n'ai pas goûté à la fameuse currywurst, sorte de saucisse grillée ou frite, je ne sais pas trop, parce qu'à chaque fois que je jetais un œil dans les assiettes, il y a avait ou trop de ketchup ou trop de frites pour bien voir. J'ai l'impression que c'est une tuerie calorique à chaque bouchée. Bah, si jamais j'ai un petit creux en sortant, et surtout l'estomac bien accroché (cherchez des images sur le net, vous verrez de quoi je parle). Le pire, c'est que selon le guide, ce serait cette grande saucisse d'Herta Heuwer qui aurait créé ce...plat...à défaut de mot plus approprié. A ce propos, puisque nous parlons cuisine : le sandwich kebab fut inventé ici, quartier Kreuzberg précisément, par un serveur qui, au lieu de servir le kebab a des clients pressés dans des assiettes, le leur servit dans un pain. Berlin, carrefour de la gastronomie!
Décidément, Berlin est beaucoup moins fun qu'Amsterdam...il faudra que je revienne pour me faire une autre idée de la ville, peut-être plus relax.
Voilà les amis! Demain, comme je l'écrivais plus haut, je pars pour Prague, très tôt étant donné que mon GPS ne va pas jusque là-bas, je vais donc me mettre en monde free-style et carte routière au 1/3000000ème. Ça va être folklo de trouver la route jusqu'au camping!
From Europe, with love.
Et plus de 3000 visites sur le blog, Merci les amis!
Saturday, 31 July 2010
From Europe With Love - Amsterdam
(Je sais je suis en retard, mais faut savoir se faire désirer (ou plutôt gérer les soucis dans l'ordre dans lesquels ils arrivent), je raconterai tout dans l'épisode berlinois). Bonne lecture !
***
Aaaaah msterdam ! Ville d'eau, ville du vice, ville du calme et des vélos. Que dis-je, royaume des vélos ! Des vélos si raptors que l'on ne sait parfois plus où garer le sien ! N'empêche que toute la ville et le mode de vie de ses habitants tournent autour de ce moyen de locomotion aussi vert que les parcs ,qu'ils ont en abondance.
Une chose qui m'a particulièrement frappé ici, c'est que personne ne vous dévisage d'un sale œil. Habillés en clochard ou en star d'un soir, puant la pisse ou le cannabis, on vous prend tel que vous êtes sans se prendre la tête (notez l'effort des rimes). La devise étant, selon Caroline (Amstellodamoise pure souche) : « tant que tu ne m'emmerdes pas, tu fais ce que tu veux. » A ne pas prendre au premier degré, mais on comprend bien l'état d'esprit. Les gens vous laisseront vous asseoir à leur table s'il n'y a pas d'autre endroit, discuteront un brin avec vous si le cœur leur en dit, et plus si affinités.
Je suis allé, pour cela, non pas dans ce superbement éclectique Quartier Rouge où la viande sèche derrière les vitrines bien propres, où le cannabis et autres substances végétales hallucinogènes embaument chacune des ruelles, où les touristes en mâle de testostérone arborent des sourires gênés et où celles qui les accompagnent voient leur curiosité piquée au vif – il faut dire que le maillot des demoiselles qui vous accueillent à bras ouverts (voire plus cela va de soi, moyennant finances, cela va de paire(s de c....)), est effectué au micropoil, d'une main de maître, sur l'ensemble de la surface du corps – mais bel et bien dans de quartier De Pijp (prononcez « païp », comme l'anglais « pipe ») où l'on ne pratique pas cet art consommé du Red Light District, mais où une partie de la jeunesse active de la ville se retrouve jusqu'à pas d'heure dans les quelques bars du coin – coin qui, d'ailleurs, tirerait son nom de pipe de par sa forme vue du septième ciel.
Plus à l'ouest de ce quartier tranquille, hormis le marché permanent (sauf le dimanche !) qui s'étire sur une longue rue déjà bien animée, je suis allé traîner mes guêtres dans le quartier du (attendez je prends mon guide) du Leidseplein (à prononcer LedZepplin tout d'un trait, si je ne m'abuse). Riche culturellement, avec le Rijksmuseum, le musée du diamant (pas fait parce que pas le temps et trop cher), le musée municipal et celui de notre ami et regretté Van Gogh. Seul ce dernier établissement de peinturlure a su capt(iv)er mon attention jusqu'au bout, le premier étant en partie en travaux. D'ailleurs, je passe mon coup de gueule ici, et maintenant. Imaginez-moi donc le visage empourpré, les veines du cou saillantes et la rage dans la voix : c'est le bordel ici, tout est en travaux ! La gare centrale, le Rijksmuseum, le palais royal, des églises à la pelle (et pas à l'appel, quoique), toute l'avenue Damrak/Rokin et j'en passe et des meilleurs ! Ah ce sera chouette Amsterdam dans dix ans ! Non seulement ils polluent le paysage, mais en plus ils réduisent la surface visitable des musées, et c'est pas comme si le billet d'entrée était donné...RAAGH !
Je suis donc allé calmer mes nerfs à vif dans le Vondelpark...oasis de bien-être, de calme, de sérénité dans cet univers technocratique en perpétuel chantier. En résumé et en un mot comme en cent : le Vondelpark c'est wunderbar ! Grand, bordé d'arbres et constellé d'étangs, sillonné de pistes cyclables et recouvert d'herbe verte et tendre (déconseillée au fumeur cependant) où l'un des nombreux plaisirs reste celui de la sieste.
J'ai beaucoup aimé, dans le même style, ma promenade de cet après-midi, dans le quartier du Jordaan (sans Mickael) : on se croirait à Notting Hill, mais à la sauce hollandaise (depuis le temps que je voulais la caser celle-ci, mais je ne me voyais pas la balancer au milieu du Quartier Rouge ! Et mine de rien, je suis content de moi.) Flânerie vélocipédique, culminant, pour reprendre des forces perdues à trop lorgner sur les canaux (rien de sexuel, croyez-moi, même si les Amstellodamoises demeurent agréables à l'œil, voire plus, cela s'entend), dans la contemplation, la photographie, puis l'absorption non point goulue mais hautement respectueuse et sacro-sainte, d'une sublime tarte au citron meringuée chez Pompadour, Huidenstraat, dans Jordaan. La Marquise n'y est pour pas grand chose dans ce petit travers que j'ai depuis tout petit pour les tartes (au citron, je le répète, on n'est jamais trop prudent), mais ce qu'ils font là-bas tient du divin. Je n'ai pas goûté aux autres spécialités, comme les macarons et autres gâteaux au nom aussi farfelus que ceux susmentionnés, ne voulant point polluer mon palais qui se souvient encore du savoureux de la meringue.
Il me fallait bien ça, vu qu'en fin de matinée je suis allé visiter la maison d'Anne Frank. Pas joyeux-joyeux, mais hautement intéressant, avec une foultitude d'explications. Il m'a fallu affronter des hordes de touristes, sous un soleil de plomb, pendant trente longues minutes. Il paraît qu'on peut réserver par Internet...je m'en veux un peu. Bref.
Hier soir donc, à la terrasse du Chocolate Bar, où j'ai rencontré Suuzie, Pauline et ùµ%^£:§ (ça ressemblait à Charlotte, mais avec des gutturales à toutes les syllabes à faire trembler les murs de la cathédrale de Chartres), je me suis entendu dire que la vie à Amsterdam n'était pas si trépidante que cela. Certes, il y a le Quartier Rouge, mais le gouvernement veut « l'assainir », nonobstant le fait que ce lieu hautement touristique est aussi un lieu de pèlerinage pour les aficionados de beuh et pour les les bœufs qui veulent officier auprès de la gent féminine et débridée (on en trouve bridée aussi, pour celles et ceux que cela intéressent). N'oublions pas ceux qui viennent y perdre leur virginité sur un coup de tête, après un pari stupide ou « tirer leurs dernières cartouches » avant de se faire passer la corde au cou(illes). L'endroit a encore de beaux jours devant lui, mais pas grâce aux autochtones.
Certes, il y a des parcs partout, des canaux partout, de belles maisons, un cadre splendide...mais cela ne fait pas tout. En fait, il y a quelque chose d'assez intriguant ici à Amsterdam (au cas où certains auraient perdu le fil, je parle de cette ville, capitale d'un pays pas si bas que ça), c'est l'absence de bâtiment grandiose, d'édifice surdimensionné ou démesuré, de coup d'éclat architectural. Rien n'accroche l'œil comme la tour Eiffel ou Big Ben. Tout réside dans l'atmosphère générale, dans cet art de vivre en lien permanent avec la nature, avec la mesure de toute chose, dans ces rues paisibles où il fait bon vivre, sauf quand on a vingt-trois ans et la vie devant soi.
Je ne dis pas non plus que c'est une ville pour une population du troisième âge, sorte d'immense maison de retraite, c'est juste que, visitant la soi-disant rue préférée des Amstellodamois (je l'aurai bien casé celui-là aussi), plébiscitée par tous selon les dires du guide, je me suis vu dans une rue tranquille, où pas un son ne filtrait sauf celui des oiseaux, à deux pas d'un canal mais pas le long d'un, bordée d'arbres cachant des façades ouvragées mais sobres, avec parfois des tables et des chaises sorties sur le petit lopin d'herbe devant la maison. Comme dans un village. Et c'est cela la force, et aussi ce qui peut inspirer une certaine répulsion à vivre ici pour certain(e)s, de la ville : elle est constituée de plusieurs villages (après vérification, ils appellent cela des hofjes, et même si à l'origine le terme s'applique spécifiquement, je pense être en droit de me l'approprier et d'étendre son signifié), qui s'articulent entre eux au gré des affinités électives (voire électorales ?).
Voilà pour Amsterdam ! Je me suis bien amusé, mais demain il y a Berlin. Alors j'ai rechargé les accus un peu cet après-midi, je file à la douche, puis je file enfiler ma tenue de Friday Night Fever, puis c'est direction De Pijp pour un dernier verre de vin (avec Suuzie peut-être, mais c'est là que nous allons tester la fidélité amstellodamoise (c'est le dernier, promis) et en route pour 650 kilomètres de folie douce jusqu'à la ville où je vais (me) faire le mur, enfin !
Et une dernière chose, une sorte de fulgurance dans mon esprit : non, je n'ai pas vu de hamster dame, je ne traîne pas dans les animaleries, même pour une blague (quoique...)
From Europe, with love.
Thursday, 29 July 2010
Wednesday, 28 July 2010
Tanka and Haiku
What goes around comes around -
Coincidence is yet to be proven -
While mekhtoub is railed
And Chance thrown to the dogs -
What is left us is the ability to judge curvature.
Back on the road
Things happen in the blink of an eye
Like a shaft of sun on a lepidopteron.
Coincidence is yet to be proven -
While mekhtoub is railed
And Chance thrown to the dogs -
What is left us is the ability to judge curvature.
Back on the road
Things happen in the blink of an eye
Like a shaft of sun on a lepidopteron.
Tanka
La pluie n'est pas censée nous arrêter.
Il n'y a bien qu'un endroit au monde où cela n'arrive pas.
Je me souviens du lieu, mais pas de son nom.
Il est là où poussent les sycomores.
Là-bas, tout s'épèle sur les portes des arbres.
From Europe With Love - Bruxelles
Voilà, Bruxelles c'est presque fini.
Arrivé hier en fin d'après-midi, j'ai fait un rapide repérage dans le centre. J'ai pu alors avoir un sentiment qui s'est confirmé aujourd'hui : Bruxelles n'est pas une ville plate! Ça me fait les cuisses, en attendant, et cela donne de jolies panoramas.
Je suis donc allé dans tous les quartiers touristiques de la ville, et j'ai fait ce que tout touriste qui se respecte à dû faire : le Manneken pis, l'avenue Louise, la Grand-Place, les galeries royales St-Hubert, le quartier européen (Parlement européen et Conseil de l'Europe), le musée de la bande dessinée (j'en connais qui en baverait encore, je le recommande chaudement), la cathédrale St Michel et Gudule (on ne se moque pas, ça arrive aux meilleurs d'entre nous...ou pas), Mont des arts, le quartier de la Bourse etc etc, ainsi qu'une foultitude de parcs et autres squares (et Dieu sait qu'il y en a), sans oublier la sempiternelle balade dans la ville. Et le musée Magritte. Premier coup dans l'aile. Qu'est-ce que je peux aimer Magritte. Bref, plaisir personnel. Si vous appréciez son œuvre, allez là-bas, vous ne serez pas déçu. L'atomium, assez loin au nord de la ville, m'a permis d'admirer, puis de sentir jusqu'à la moelle, une pluie atomienne! Une belle drache, ou une arnapée comme on dit chez moi, avec tonnerre, éclair et tout le bastringue. Le musée d'art japonais a poursuivi ma visite (superbe série de vitraux japonais en enfilade), puis retour à l'autre bout de la ville (vive le vélo!) pour prendre ma deuxième claque de la journée : la maison Horta. Celles et ceux qui adorent l'Art nouveau n'en pourraient plus (j'ai réussi à ré-enrouler ma langue depuis, mais c'était pas gagné). Et dire que le baron Horta vivait dans cette maison...l'envie n'est pas mon truc, mais là je dois avouer que je l'envie bien d'avoir vécu dans et avec autant de goût.
Voilà pour Bruxelles! Après une bonne nuit de sommeil (et avant cela je compte bien profiter de ce pub très très sympa, place du Luxembourg), je me dirigerais vers Amsterdam, vice city (I can't wait!)
Bruxelles est une ville qui vaut le coup d'œil, et même si je l'ai faite à vélo (un peu plus de 57 kilomètres), on peut la faire en villo (nos vélib' parisiens), bus, tram, métro...il n'y a que le choix de l'embarras, et il y a des forfaits vraiment pas chers.
J'espère que les photos vous plairont et vous donneront envie d'aller y faire un tour. Je peux même faire le guide pour vous les amis!
From Europe, with love.
Tuesday, 27 July 2010
From Europe With Love
Le principe est relativement simple: parcourir une dizaine de capitales de l'Union Européenne, en voiture, avec tente et sac à dos. Sans oublier le vélo qui me permettra de visiter les villes en question (pas de voiture en centre-ville, non merci).
Donc j'irai d'une ville à l'autre, dans cet ordre:
Bruxelles
Amsterdam
Berlin
Prague
Vienne
Bratislava (Slovaquie – ne pas l'oublier sur la carte, cachée derrière Vienne)
Budapest
Ljubljana
Vaduz
Berne
Le périple devrait avoisiner les trois semaines et les quatre mille cinq cent kilomètres, vélo compris. Il y a, il est vrai, une petite dimension marathonienne à ce projet. Certaines capitales demanderaient, de par leur dimension et leur intérêt culturel, un séjour prolongé. Je ne m'interdis rien, sauf de passer plus de quatre jours dans une ville donnée. Je n'ai pas plus de contraintes que cela.
Dans la mesure du possible, je visiterai en priorité les monuments importants, les lieux chargés d'histoire, européenne ou non, d'anecdotes, et j'irai à la rencontre des habitants. La langue risque d'être un léger handicap (surtout, je pense, en Slovaquie et Slovénie), mais je m'adapterai, comme d'hab'. Le but est de voir d'un autre œil la vieille Europe (mises à part la Slovaquie et la Slovénie, rentrée en 2004 si je ne m'abuse).
Je sais pertinemment que je ne verrai pas tout, et que je louperai beaucoup des lieux que certain(e)s considèreront comme importants. Tout ceci ne sera que partie remise.
J'essaierai autant que faire se peut de publier histoires, anecdotes et autres moments croustillants de l'aventure dès que possible, en espérant que ce ne soit pas trop des tuiles que je raconterai...^^
Sur ce, je vous dis à très bientôt.
Monday, 26 July 2010
Everybody hurts
clotted blood matting locks of hair onto
a fragment of skull protruding from the gash –
sharp yelps of pain as the woman tries to
comb her whorl with dry-blood besmeared fingers –
she mocks the people on that train to London,
vexed as she cannot find her bearings –
her breath is rank with stale beer –
her man shouldn't have hit her –
Long agony amidst aghast people –
Prêter attention
Prêter attention à chaque détail,
chaque bribe de conversation
dérobée à la volée,
Chaque regard, chaque faille,
Chaque instant de chaque passion,
Chaque photo prise au jugé,
Chaque faisceau de chaque muscle saillant,
Chaque habitude de chaque passant.
Prêter attention à la minutie
de ceux qui officient,
Voilà ce que je fais, jour et nuit.
Je vois celui qui, parmi la masse,
regarde le haut des marches
en montant les escaliers.
Partout il y a un parfum, une fleur,
une odeur corporelle, une puanteur,
pour me rendre fou à lier.
Le monde est rugueux sous le pas,
car son contact s'impose à la raison,
Car il est et froid et chaud en toute saison
car la sensation force la main au doigt.
Et tous les jours il faut calmer ce monde,
que j'entends venir à moi, ces mots
qu'il faut ensuite écouter et que j'émonde
pour les mieux ouvrager en émaux.
Et tous les jours, inlassablement,
je dois lutter pour goûter sûrement,
Car éduquer mes papilles demande un effort
proportionnel à la sensibilité du corps.
Attentif à, et fourvoyé par, tout ce qui est soi.
Car il faut prêter attention à tout ce qui a un sens.
Et comment ne pas tenir compte des plans,
des lignes, des schémas, des tracés d'arcs
des entrelacs géométriques issus des murs,
des tables, des pavés, des trottoirs,
des joints, des traces humides de ceux
qui ont sans le vouloir piétiné la flaque,
des arêtes des murets, des volutes des épissures,
de chaque angle entrant ou saillant –
La vigile constante car tout a un sens,
Ainsi est le monde que je perçois.
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