Sunday, 15 November 2009

Jeux des fautes d'orthographes


Sété dhur délir hunhou unne guanian te parr seukeu lai fotété bi-infète deupartédotre. Voassi l'ai parrtissipen fé teuvou veaux tridé vouméme!


  • Bino sait liste toi daim cloune qui aperssoit un six troncs qui travhverseu laru. Ile luigi : si tut préspa...mai ile ait trotarp
     

  • caro sais lys touare din clou noeud ky hapair soie in site ronds quittera verse laru. Iles luit dix : situe teu près ce pa ... mésile été dés jatro tare



  • Margaux c lysstoare dhein clooe'neuh ki à peire soa hein cytre ont k'hi trvairrsse l'a ru.Hil luy d'ie : " 6 tue te praisse pà..''met hil été desjà treau tar




  • Caramel Sait lisse toit re- daim clou noeud khi à perd soit hein si tronc ky travers se là ru.Ile luit dis: ci tue te près ce pâmé île été dé jas trot tare.


Saturday, 14 November 2009

News

Bino and I are working on a project which might take me a little while to complete. Sorry if I can't post anything new during that time. Meanwhile, you still can browse in the older stuff for that little something you didn't read! Or you can have a look at what my friend Bino's up to. See you soon!



Bino et moi travaillons sur un projet commun qui pourrait prendre un peu de temps avant de voir le jour. Je suis désolé si dans l'intervalle je ne peux rien poster de nouveau. En attendant, vous pouvez toujours chercher dans les liens le petit truc que vous n'avez pas eu le temps de lire! Ou vous pouvez toujours aller voir les travaux de mon ami Bino. A bientôt!

Wednesday, 11 November 2009

La nuit sera lourde


Le vent s'est fait tempête, la tempête ouragan.


Le navire n'a plus de quai, plus de cordages et les bourrasques seules lui ordonnent un chemin, lui impriment une erre.


Il n'y a pas d'équipage qui puisse manœuvrer un tel navire.


Le solitaire capitaine est condamné à prendre la barre, son vaisseau telle une boussole de bois entre ses mains, nef tremblante dont les voiles – au constant point de rupture – battent dans le sens inverse.


Ce capitaine-là, debout contre vents et marées, insoupçonné de tous, barre tant bien que mal, brave temps et typhons sans savoir pourquoi l'horizon l'attire tant, sans savoir quel sera son point d'ancrage et même s'il y en a un.


La voie est là, derrière les vagues.


Peu importe, en fin de compte.


Il y a toujours un rivage au bout du périple, toujours un regard bleu de mer ou vert émeraude, toujours, après l'ouragan, un bref moment de sérénité.


Il suffit d'aller de l'avant dans l'artel des vents. Chercher. Maintenir le cap.


Ne pas fermer l'œil de la nuit.


Le dormeur doit se réveiller, et barrer.
 
Ce soir n'est pas comme les autres soirs.

Ce soir, les vents ont changé.

La nuit sera longue, et lourde.

Je suis celui qui ne veut plus dormir.

Sunday, 8 November 2009

Haiku on the spot

Haiku on the Spot                                                                                                                                            

The Man Made of Haikus

The Man Made of Haikus                                                                                                                                            

Saturday, 7 November 2009

Les neiges qui perlent de tes yeux couleur de forêt


Les neiges qui perlent de tes yeux couleur de forêt
Voltigent dans les airs monotones sous ton menton
En mille étincelles tombant sans arrêt sans arrêt
Sur les traces fugitives des matins de coton.


Les mers qui furient de tes yeux couleur de cendres
N’épargnent ni mon amour ni mes souvenirs,
Ni mes sentiments que j’essaie de comprendre –
Tout s’érode tout s’use il n’y a plus qu’à fuir.


L’amertume brandie par tes yeux consternés
Me perce de part en part sans que je ne meure,
Pourtant c’est bien l’âme lourde d’un condamné
Que je traîne et qui supplie que vienne son heure.


Les pétales de rosée que tes yeux semaient,
Je les ai fanés d’un mot, d’un unique mot,
Et ils sont tous tombés à tes mains que j’aimais
Sans que je puisse en épargner aucun d’eux.


Tes yeux couleurs de nuit blanche au front d’océan
Vitraillent l’intérieur de mes paupières sombres
Et sombrent mes désirs brûlent mes sentiments
Aux flammes de l’attente des heures sans nombres.


Une aurore blanche par un matin de brume
Luit dans tes yeux couleurs de faux mouvement ;
L’étincelle partie c’est ma vie que consume
Un augure vespéral marbré de saignements.


Tes yeux couleurs d'insensée
Je ne les verrai plus
Que dans mes rêves
Lorsque le jour fini
Il me faudra alors penser
Que ce regard fut
Dans cette vie si brève
Un soleil inouï
Aveuglant l’univers
Les astres les constellations
Et que ces yeux couleurs d’éclairs
Furent ma passion
Ma seule certitude
Dans un monde sourd
Le seul point d’inertie
Dans le vide de ma chute,
Le seul objet de valeur
Et qui doit disparaître
Sans un bruit
Parce qu’à vouloir être
A tes yeux important
J’en ai oublié que le temps
Ne pouvait épargner mon cœur
De ses coups de glaives
Sans trêve sans trêve.


Il me faut partir,
Ne plus rien désirer,
Combattre le vent contraire
Les aquilons du temps
Le mot au poing,
Affronter seul
La gorgone du temps
Qui m’efface de tes yeux
De tes pupilles
De ton cœur
Sans pitié aucune
Sans espoir
De peut-être
Les revoir.

Friday, 6 November 2009

Walking


Today I have strutted a city's pavement along with
A nation bled to life and realisation –
We all blend in sameness and smile –
Mind-blowing retinal residual typhoon –
No one understood the reason put forward,
Now all come to the same conclusion:
Man was born to walk on, and so he must.
Death and agony and blood and scraped metal –
Bodies tumbling down and shards of glass
In a mighty fall – all of this captured in our minds.
Some may have forgotten.
Some may still be crying, a sister,
A friend, a face once seen in a crowd.
Some have written, some have said.
Some have sung, some lay now dead.
But all, all have or had some images
Flickering before their eyes, superposed
Like so many negative images building up the pain,
Whitenoising the everyday of taking the trash out.
For those who may still not understand,
Go down in the street, walk as we all should do,
Look down at the pavement at the dimes,
Look up at the smiles, the faces,
Look into the eyes of the people of New-York –
There you shall see what it takes
to walk on.

Thursday, 5 November 2009

Times New Roman 12 (an old poem unearthed from a pile of dust)


To unseam the real skies open
With a blade of grass
Is the doubtful fate of the men
Who have seen no light
At the end of the looking-glass
Where nothing is sun, or night.


Everything is dawn. Everything is day.
Nothing drawn to the angle of say.


And but the height of treetops green
Shades the evening of grey pencils –
Why is that that this thing unseen
Must be sought not for the models
They unveil but for the hiatus
Muffled deep within us.
Logic lost in the hapax legomenon.
Found again in the “exeunt”, in the “anon.”


When, and if, found again in the well
Like a leaf lost in the swell
Spiralling waterwards in the nick of time,
One needs to adapt one’s speech
To the skerries of crumbled crimes
Harrowing the ceiling of the seas.


Language perdita behind the horizon afar.
Dropped by a few birds a few times from skies ajar.


Uncut though it remains, but it we ignore,
We look stupid with our razor-sharp looks,
Trying to uncloud the old veritas of yore –
Our sad eyes no light can see
Because the ink is so black in those books
Only emerged darkness may be.

Wednesday, 4 November 2009

Chroniques d'un égoïste ordinaire PDF on Scribd

Chroniques d'un égoïste ordinaire                                                                                                                                                    

Chroniques d'un égoïste ordinaire #11 (last episode)


Blois.
La voilà arrivée à sa destination finale. Sa sœur l'attend sur le perron. Cette sœur qu'il a lamentablement abandonnée, ainsi que ses neveux et nièces. Ils accourent vers elle, l'embrassent. Ils apprendront à être heureux sans leur oncle. Il est mort. C'est comme ça. Il aura, au final, satisfait sa dernière volonté à elle même si, après tous ces mois sans nouvelles, cette ultime intention n'avait plus la même signification, le même impact. Amener sa dépouille jusqu'ici, la terre de ses ancêtres, était celle de sa sœur.
Le corps enveloppé dans son linceul blanc, d'abord traîné sur les dunes, laissait un passage sinueux et macabre. Elle avait demandé à le faire mettre sur un chameau, quitte à marcher à côté de l'animal. Hafez avait partagé sa place, apparemment nullement incommodé par la pestilence. Elle avait dû attendre deux jours de plus pendant qu'Arzu, une amie à lui qu'il avait connue avant la fac, mettait les papiers en ordre. Puis elle avaient décollé, voyagé, atterri, le corps dans la soute. Un corbillard réfrigéré les attendaient sur le tarmac. Il avait déposé la dépouille au funérarium, quatorze jours après sa découverte.
Elle fait un compte-rendu à la sœur, pauvre âme errante. Il était peut-être mort un, deux jours plus tôt. Le sable n'avait pas eu le temps de le recouvrir. Elle raconte le livre, le lui montre. La sœur le prend dans ses mains tremblantes. Ses larmes tombent sur la table de la cuisine, silencieusement. Elle le feuillette, s'arrête vers la fin, lit, fronce les sourcils, un rictus amer se dessine progressivement sur son visage, puis elle jette l'ouvrage contre le mur, se tient la tête entre les mains.
Elle-même ne comprend pas. Elle a vérifié. Il n'y a plus rien à lire.
Elle ramasse le cuir racorni, à présent abîmé sur toute la tranche. Trouve la page, l'avant-dernière.


Jour 720, Désert blanc.
Matin
J'ai changé d'avis. Laisse-moi où je suis. Que je reste là où le sort a voulu m'appeler. Que la nature prenne de moi ce dont elle a besoin. Je n'ai trouvé aucun endroit dans le monde où je me sente à l'aise que le monde lui-même. Le désert, la jungle, l'océan, les montagnes. J'ai vu ce que je voulais voir. Les photos resteront dans ma tête, pour une fois. Les odeurs, les sons, les images, les sensations, les pleurs, la douleur. Tout ça pour moi, et rien que pour moi. Je ne l'ai pas fait pour rien. Plus de gens pour m'ennuyer, se mêler à moi, plus de société pour me conditionner, plus personne pour me dire que penser, que faire, que vouloir. Pour me juger. Je n'ai pas eu plus de patrie que tel rocher ou tel arbre ou tel nuage. Je n'ai peut-être pas eu le droit d'en avoir. Je m'en fous maintenant. Ça n'a pas plus d'importance que de savoir si demain il pleuvra ou pas. Il a plu bien des fois, tout au long de ces quelques sept cent jours qui ont passé comme des milliers, bien des fois il a neigé, venté, tempêté même. Et à chaque fois ce même plaisir de retrouver le soleil, cet infatigable compagnon de route. D'avoir à affronter les éléments qui, eux, ne font pas de plus infime cadeau que celui de la vie. Aucune voie pour me guider que celle de mes pas. Aucune limite que celle de mon corps. Limites qui se font plus pressantes. Plus présentes, plus proches. Je pense avoir les ressources physiques pour aller plus loin; oui, je pense pouvoir retraverser ce désert déjà conquis une fois. Il est néanmoins possible que l'on me retrouve au mitan du désert. Peut-être ne retrouvera-t-on rien d'autre que ce journal. Peut-être ne retrouvera-t-on jamais rien de moi, car je serais là où même les bédouins ne vont de peur de s'y perdre, le sable comme linceul, et l'abandon pour seule issue. Que Dieu et les hommes me laissent en paix, livré à la bonne ou mauvaise volonté de personne d'autre qu'à la mienne. Je suis libre désormais.


Elle hocha la tête, referma le livre. Elle soupira, en elle-même, pour elle-même. Oui, il était libre.

Scattering of flower

  Strewn about the vase the petals a vestige of a gone beauty randomly, perhaps Gathering the withered soft and dead dryness the mind but wa...