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Tuesday 27 March 2012

Thousand-year-old Catch-22


"Cross it, and trouble lies ahead.
Do not cross, and still you're trouble-bound.
Truly a troublous place
Is the Ford of Shikasuga."


Attributed to Lady Nakatsukasa (912?-991?)


Found in As I Crossed a Bridge of Dreams, sort of diary/notebook/travelogue written by an anonymous Japanese woman in the 11th Century, translated by Ivan Morris, note 42, p 118 (Penguin Classics, 1975)


PS: I know I put this poem under the Tanka section, but really I can't come up with the 'Waka' tag just for this one...especially since waka is the former name for tanka.

Budd's eye


Nasu-no-Yoichi
Saw Buddha behind the fan
The Spring breeze its breath

Tuesday 13 March 2012

Amazingly up to date!


"People caught by suddenly pouring skies:
What ingenuous hats they improvise!"


Nakagawa Otsuyu (1675-1739)

Thursday 8 March 2012

passing thoughts


kites like rainbow dragonflies
hover furlongs above the
smell of the sand


lovers in the setting sun
halting to kiss
one shadow on the shore

seagulls reeling all
afternoon in the warm air
cold sobered them up

Wednesday 29 February 2012

The Frog Whisperer


Basho's frog leaps - plop! -
In the pond like a thunderclap
Summer evening's rain



I composed this haiku in honour of Bashō, who incidentally came to my mind the other day, and his famous haiku on the frog. Here is Bashō's masterpiece.



水 蛙 
の 飛 
音 び 
     こ
     む




Furu ike ya
kawazu tobikomu
mizu no oto





Here's a link to a website hoarding 31 translations of the same haiku. I love Japanese just for this.


Matsuo Basho (1644-1694)

Saturday 26 November 2011

Kathmandu 08/10/11 evening


Missing out on love
Tonight, at the rebuke of darkness
Raised over an eyebrowlike mountain
 

Sunday 6 November 2011

From McLeodGanj, 24/10/2011, early morning

I
Closed palms counting what the open hands contain
Phalanges figuring heads by the dozen
When pointing fingers can only tell ten


II
As I lay floating above the treetops
Tawny eagles swooshing underneath my feet
- This morning's chai tastes really sweet!
 

Thursday 13 October 2011

Kathm-haiku


Smell of dull incense
Coiled in the dying-out street
Late passers-by don't stop anymore

Cackling at her offspring
Like a hen would at her chicks
She chides them into place around the table

Sunday 29 May 2011

Night Declensions



Affronting the night
closing in around the house
cup of tea in hand


The night confronted
enveloping all but the
steaming cup of tea


Sleepless night settling
on the forehead of the moon
vapourous cup of


Insomniac moon
strutting down and up
within the rim of the cup

Tuesday 21 December 2010

Hungarian haiku

Palačinta with plums on the patio
As sweet as life – even the train interrupting us
Prompts our palate.



Back to where it began
Changed – yet – but ever-marvelling pilgrims
We are both painters of worlds.




I thank, yet again, and wholeheartedly, Àdàm, Rita, Àrmin and Klàrà. I had such a nice time up there in Nagymaros. 

Köszönöm

Baci Dodo
 

Sunday 21 November 2010

Mes deux haïku préférés de Kobayashi Issa



On présente souvent Bashō Matsuo comme le père des haïku, et c'est un peu vrai dans leur forme actuelle, mais on oublie trop souvent qu'il reste néanmoins trois autres grands maîtres classiques : Buson Yosa, Ryōkan Taigu et Kobayashi Issa. Ce dernier a gagné mes faveurs il y a des années de cela, notamment par l'un de ses plus célèbres poèmes (celui qui se termine par "sarinagara" - vous trouverez un excellent livre de Philippe Forest qui porte ce titre).

Avant tout chose, je tiens à m'excuser platement auprès de mon Smog préféré, et auprès des lecteurs/lectrices, pour les éventuelles grossières erreurs de japonais et de traduction que je vais vous infuser. Elles sont dues de mon seul fait (à ma décharge, ce n'est pas simple d'apprendre tout seul sans pouvoir être corrigé et sans pouvoir le parler, le confronter à la réalité du terrain).



Voici donc le texte original :

露の世は露の世ながらさりながら
tsuyu no yo wa tsuyu no yo nagara sari nagara (1819)

Monde de rosée
Notre monde est fait de rosée
- et pourtant.

Écrit à la mort de sa première fille, ce poème explique que selon la pensée bouddhiste il ne faut pas s'attacher aux choses matérielles - pourtant le chagrin fait qu'il est impossible de s'en détacher. Le poète sait que le monde est fait de cette rosée prête à s'évanouir au moindre rayon de soleil : il sait aussi que malgré la douleur de la perte, il est bel et bien vivant. La vie, qu'on le veuille ou non, continue.
Je ne vais pas m'étendre sur ce poème, il est largement commenté dans toute anthologie qui se respecte.

Le deuxième poème est beaucoup moins connu, et il ne me toucherait pas autant si ne je vivais pas la même chose :


亡母や海見る度に見る度に
naki haha ya umi miru tabi ni miru tabi ni (1812)

Une traduction littérale donne ceci :

Feu ma mère -
A chaque fois que je vois la mer
A chaque fois...


Mais ce qu'il entend résonne un peu plus comme cela :

Mère, je pleure
A chaque fois que je vois la mer,
A chaque fois que je vois la mer.



Toute la différence et la subtilité du japonais résident dans le contexte. On peut omettre une partie de la phrase, parfois une grande partie, car on en a induit le sens. Au lecteur de le déduire, de l'interpréter si besoin est, d'où le "lost in translation".

Issa a perdu sa mère très tôt, encore enfant et l'océan, qui représente une barrière mythique entre les deux mondes, l'empêche de revoir sa mère. Toute sa vie il cherchera ceux qui s'en sont allés.
Beaucoup notent dans les poèmes d'Issa une satire ou un comique peu communs - et ils ont raison - mais il faut garder à l'esprit qu'il était un homme dans la souffrance (il a perdu ses quatre enfants en bas âge, et n'a pas vu la naissance de sa fille issue de son troisième mariage), dans la compassion et bouddhiste usque ad finem, habité par le souvenir, hanté parfois, à l'image de ce haïku écrit deux ans avant sa mort :


踊る声母そっくりそっくりぞ
odo[ru] koe haha sokkuri sokkuri zo

La voix de ce danseur -
Comme celle de maman
Exactement comme celle de maman!

(N.B. J'ai longuement hésité entre "mère" et "maman", et le zo met un point d'emphase très fort sur la phrase, d'où le "exactement" qui pourrait être discutable. Merci Smog d'apporter tes lumières et de rectifier tout ce qui te semblerait erroné.)

Plus de cinquante ans après sa mort, Issa se souvient encore du timbre de voix de sa mère, que ce danseur ainsi que le festival du O-Bon (ou juste Bon, festival pour honorer l'esprit de ses ancêtres) semblent lui rappeler.

Wednesday 28 July 2010

Tanka and Haiku

What goes around comes around -
Coincidence is yet to be proven -
While mekhtoub is railed
And Chance thrown to the dogs -
What is left us is the ability to judge curvature.




Back on the road
Things happen in the blink of an eye
Like a shaft of sun on a lepidopteron.

Tanka



 
La pluie n'est pas censée nous arrêter.
Il n'y a bien qu'un endroit au monde où cela n'arrive pas.
Je me souviens du lieu, mais pas de son nom.
Il est là où poussent les sycomores.
Là-bas, tout s'épèle sur les portes des arbres.
 

Saturday 24 July 2010

Deux haïku de voyage

La théière fumante
Parmi les restes de la soirée de retrouvailles
Chant matutinal du coucou



Arrivés à un carrefour
Le pèlerin dit: "trois chemins s'offrent à moi."
Le marcheur, lui, en considère quatre.

Wednesday 2 June 2010

Haïku sous la pluie

 
L'eau, tombée en pluie,
se teinte sur le rebord de la céramique -
le thé est bientôt prêt.

Wednesday 26 May 2010

Haïku sous la pluie

 
Il viendra bien un moment
où la terre toute lézardée de soleil
régurgitera un peu de cette persistante pluie

Haïku sous la pluie

plic-ploc-ploc-ploc-plic-plic
Pluie sur le toit du monde

le pluvieux bruit du monde

Haïku sous la pluie

 
Odeur puissante et atavique
de la pluie tombant
sur ce sol brûlant, presque estival.

Friday 19 March 2010

Haïku

 
Nyonya laksa et muezzin
Différents chants de nécessiteux - pourtant
Tout le monde est rassasié.
 

Tuesday 16 March 2010

Tanka

 
Gangue de nuages gris sur fond d'aurore
Comme une chaîne de montagnes lointaines
Se découpe sur le premier horizon du printemps
Comme un Oural improbable mais tangible
Une invitation à marcher plus loin que d'habitude.
 

Habits

I am a man of habits I got to this conclusion because I flash-realised that I am hoping that someone, someday will see the patterns the rou...