Les gens de mer, soufflant aux quatre vents
leur corne de brume rouillée,
voient les crêtes des vagues voler vers eux
à la vitesse de vingt mètres seconde.
Aux artels des vents ils scrutent des hunes sombres,
celles qui protègent des écueils
et des naufrages par le fond.
Il n'y a pas de miracle lorsque leur œil aguerri
discerne le trait qui coulera la trirème
à la vitesse de vingt mètre seconde.
Pas non plus de miracle lorsque l'oreille
par-dessus le rugissement des bourrasques
perçoit l'écho de la corne rebondissant
sur les coins des rafales.
Tout hurle qu'il faut faire demi-tour,
qu'il faut bifurquer,
à la vitesse de vingt mètres seconde.
La silhouette de la côte pourrait bien se dessiner,
mais le roulis empêche la vision d'accrocher quelque angle.
Les gens de mer savent, parlent sans mots aucun,
disent silencieusement que la terre peut à tout instant
accueillir ou écueillir,
à la vitesse de vingt mètres seconde.
Et toujours à cette même vitesse
qui s'épèlera célérité dans quelques instants,
les gens de mer passent l'octroi
bras en avant comme en offrande,
mettant aux pieds des déferlantes une mèche de leurs cheveux,
comme pour prouver leur valeur
à la vitesse de vingt mètres seconde
parce que chaque seconde compte à présent
que tout – et rien – est contre eux.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
This is no longer home
On the train back to the old place unsure if any memory is left there Surely there must be an old cigarette burn hissing embers fusing ...
-
There's a thread on Facebook and all over the Internet that goes: "Shakespeare said: I always feel happy. You know why? Because I...
-
Mon weekend parisien, mis à part l'exposition "L'or des Incas" à la Pinacothèque , une petite expo sur Théodore Monod au...
-
J'ai eu un peu de mal à le prendre, celui-ci...avec un peu de patience, et surtout sans trembler (les deux pieds bien vissés au sol, he...
No comments:
Post a Comment
Avis sur la chose en question
Feedback on the thing in question