Être libre, envers et
encontre tous.
Ne baisser ni les bras, ni
les yeux.
Faire comprendre que l'on
ne fuit rien,
Que la peur ne guide ni ne
contraint.
La sensation de liberté
seule en proue.
Partir, nous y sommes
poussés par la force des choses.
Nous résistons un temps,
puis le sel corrode.
Les nuages perdent leur
peau de sagesse.
La pluie et l'herbe
glissent en trombe.
L'hélice des minutes
hypnotise, cajole, trompe.
L'ankylose pyrolyse
l'instinct séfarade.
On ne sait plus où donner
de la tête.
Les choses sont ainsi
faites.
Il faut bien respirer
entre deux apnées de solitude.
Alors il devient
nécessaire de prendre de l'altitude.
De voir les choses d'une
autre station.
Voler un cheval et rosser
les steppes.
Éperonner les lames de
l'océan.
Tanner notre cuir en usant
celui de nos chaussures.
Chanter aux quatre vents
l'épuisement de nos trépointes.
Car le chemin que nous
prenons est pavé d'obsidienne.
Nous résistons autant que
nos chevilles tiennent.
Nous allons de l'avant
parce qu'il le faut.
Il n'y a pas d'autre
alternative.
Le mot arrière n'offre
plus de sens.
L'horizon devient une
orbite.
Nous cherchons le
porte-à-faux,
L'endroit du globe en soi
où l'on vive.
Tout se perd si l'on n'y
prend garde.
Les Gallus
et les Érinyes veillent au grain
Parce qu'ils savent le
cours des choses.
Que la fumée de nos
bûchers s'élève en doux fils de soie.
Et nous psalmodions,
donnant des ailes aux morts,
Des fibules, des pièces,
parce qu'on ne sait jamais.
L'on souhaite qu'il y ait
autre chose, ailleurs.
Pas plus tard qu'hier je
me suis aperçu
Qu'il y a un trou dans le
mur de lierre.
C'est par là que passe
l'éclair.
La sterne parfois y niche,
Parce que la bourrasque
l'a perdue.
Pourquoi là, maintenant.
Question pour la Pythie.
Il faut prendre les choses
en main
Et garder une poigne
d'acier dans un gant d'airain.
Ne pas se laisser
entraîner par la force des choses.
Ne pas se laisser
enchaîner par la force des choses.
Tenir les rênes, le cap,
bon.
Et aller.